Se renforcer dans la Torah permet de surmonter toutes les épreuves


Pendant les quarante années
passées dans le désert, les
Enfants d’Israël ne manquaient
de rien car leur subsistance
matérielle était assurée grâce à la
manne, au puits et aux nuées. De
même, du point de vue spirituel,
c’était Moché qui remplissait leurs
besoins quotidiens d’élévation.
Pourtant, Kora’h, l’homme le plus
riche du peuple, était quant à lui insatisfait.
Jaloux de Moché et d’Aharon,
il fomente alors une révolte qui
finit mal pour lui, sa famille et ses
alliés…

No future


COMME L’ÉCRIT le philosophe
Walter Benjamin dans
ses « Essais », « l’humanité
est devenue assez étrangère à
elle-même pour réussir à vivre
sa propre destruction comme
une jouissance esthétique de
premier ordre »… Ne nous suffit-
il pas en effet de sortir la
tête de la maison d’étude pour
nous retrouver immédiatement
submergés par des sollicitations
multiples et tellement contradictoires
d’un monde en quête
de sens et de soi ?!

Le Maelström


Lorsque les intentions funestes de Kora’h se
révélèrent à Moché, il le convoqua ainsi que toute
sa communauté de rebelles pour les soumettre à
une épreuve de vérité… Le dénouement – nous le
savons – fut que la terre les engloutit entièrement,
corps et biens. Or, il s’avère que ce terrible
châtiment, bien plus qu’un enterrement collectif,
concrétisa la plus juste et terrible punition
dûment méritée par ces hommes…

Lorsque Kora’h, Datan et Aviram,
accompagnés de leur
famille, s’avancèrent arrogamment
à l’entrée de leur tente,
Moché leur déclara : « Par ceci vous
reconnaîtrez que c’est l’Éternel Qui
m’a donné mission : (…) si ces gens
meurent comme meurent tous les
hommes, si la destinée commune à
tous les hommes sera aussi la leur,
alors ce n’est pas D.ieu Qui m’a
envoyé ! Mais si l’Éternel produit
un phénomène, si la terre ouvre sa
bouche pour les engloutir avec tout
ce qui est à eux et qu’ils descendent
vivants dans la tombe, vous saurez
alors que ces hommes ont offensé
D.ieu », (Bamidbar, 16, 28-30).

Le secret des encens


La dissidence provoquée par Kora’h et les hommes qui l’ont suivi se conclut,
comme on le sait, dans le terrible effroi provoqué par la mort subite de 250
hommes. Il convient donc que nous portions notre attention sur l’épreuve à
laquelle D.ieu les soumet : la consumation des encens – la Kétorèt…

Un service
à double tranchant !

Le Traité talmudique Zeva’him
(page 88/b) demande au
nom de rabbi ‘Hanina, « D’où
savons-nous que les encens
apportent l’expiation des fautes
? Parce qu’il est écrit : ‘Il
[Aharon] déposa la Kétorèt
et fit expiation sur le peuple’
».

Parachath et haftarath ?Houqath 2

Parachath ‘Houqath – « Ceci est la loi »

«  Ceci est la loi ( zoth ha-Tora ) : un homme ( adam ), lorsqu’il mourra dans une tente… » ( Bamidbar  19, 14).

Cette expression liminaire «  zoth ha-Tora  » peut paraître superflue, et l’on est en droit de se demander pourquoi ce verset ne commence pas par les mots : « Un homme, lorsqu’il mourra… ».

On sait qu’un cadavre, lorsqu’il se trouve dans une « tente », rend impur tout ce qui se trouve sous cette tente. Qu’en a-t-il été, se demande la Guemara (Nidda 70b), de la femme de Lot qui a été transformée en une statue de sel ? Aurait-elle rendu impur le contenu d’une tente ? Et de répondre que seul un cadavre « normal » peut rendre impur, mais non une satue de sel.

Se renforcer dans la Torah permet de surmonter toutes les épreuves !

Se renforcer dans la Torah permet de surmonter toutes les épreuves !
Pendant les quarante années
passées dans le désert, les
Enfants d’Israël ne manquaient
de rien car leur subsistance
matérielle était assurée grâce à la
manne, au puits et aux nuées. De
même, du point de vue spirituel,
c’était Moché qui remplissait leurs
besoins quotidiens d’élévation.
Pourtant, Kora’h, l’homme le plus
riche du peuple, était quant à lui insatisfait.
Jaloux de Moché et d’Aharon,
il fomente alors une révolte qui
finit mal pour lui, sa famille et ses
alliés…

L’épreuve envoyée par Hachem a
complètement fourvoyé le riche et
intelligent Kora’h. En fait, c’était
une épreuve qui concernait les midot
– les « mesures » du caractère
humain -, or Kora’h a perdu la tête
à cause de son immense jalousie envers
Moché et Aharon !
Il faut savoir qu’à toutes les époques
– y compris la nôtre -, Hachem nous
envoie des épreuves : elles nous interpellent
intellectuellement dans
le domaine de nos convictions et
aussi moralement au niveau de
notre caractère et de nos midot. Or
notre valeur spirituelle réside dans
la qualité de nos réponses à ces interpellations
divines.

Nous sommes donc souvent
confrontés à des situations aussi
graves que délicates qui nous menacent…
si bien que nous ne comprenons
pas toujours le sens de ces
événements.

En fait, dans les lignes qui suivent,
je me suis largement inspiré de
l’analyse aussi intéressante qu’édifiante
parue dans un récent éditorial
de Hamodia en hébreu.

On sait en effet que depuis que notre
peuple existe, il est constamment
confronté à des situations presque
impossibles à gérer et à des persécutions
de toutes sortes visant à l’empêcher
d’assumer sa vocation et de
préserver sa spécificité face à toutes
les autres nations du monde…
Nous qui avions proclamé « naassé »
avant même de dire « vénichma » au
mont Sinaï, nous le « peuple élu »
(c’est-à-dire chargé d’une responsabilité
et de devoirs supplémentaires),
n’avons jamais connu de période de
calme et de sécurité dans toute notre
histoire… Car c’est un fait indéniable
que les situations les plus
dramatiques se sont inexorablement
succédé au cours des siècles.
Or, Israël est toujours vivant ! On
nous a frappés physiquement et
spirituellement, mais sans jamais
réussir à nous supprimer. La marche
des générations du peuple d’Israël a
été protégée et notre spécificité a pu
être conservée.

Alors que des millénaires durant, on
a vu se former de grandes puissances
ensuite tombées en décadence
puis dans l’oubli, nous avons pour
notre part survécu à tous ces empires
et toutes ces civilisations, et
nous savons que nous devons cette
pérennité à l’attachement profond
à notre patrimoine spirituel, et ce,
dans ses plus petits détails.

« Al pi Hachem ya’hanou véal pi
Hachem yissaou [Sur l’ordre de
D.ieu ils campaient et sur l’ordre de
D.ieu ils se mettaient en route] »
Nos Maîtres expliquent que ce n’est
pas uniquement pendant les quarante
années passées dans le désert
mais à travers toutes les périodes de
notre longue histoire que Hachem
se trouve parmi nous et nous soutient.
Là où nous nous trouvons – si
nous gardons fidèlement Ses commandements
-, nous bénéficions
de Sa présence et de Sa protection
comme aux temps des « colonnes de
nuées », de la traversée du désert !

Comme la création du monde a été
programmée par la Torah, le peuple
qui y reste attaché et fidèle est
assuré de survie, quels que soient
les paramètres géographiques, politiques
et géostratégiques dans
lesquels il évolue au fil des siècles.
D’ailleurs, on voit bien que
ceux qui ont abandonné la Torah
se sentent effectivement seuls et
menacés et sont vainement à la
recherche d’issues de secours…
De nos jours, la menace nucléaire
iranienne se fait de plus en plus
sentir pendant que d’autres « pressions
internationales » viennent
se greffer sur cette situation peu
enviable. Si bien que la peur et le
désespoir s’emparent de ceux qui
manquent de émouna – la pleine
confiance en D.ieu. Ainsi songentils
à avoir recours à des solutions
aussi passagères que futiles comme
évacuer certains territoires au
profit des Arabes ou bien accepter
sans conditions les exigences
d’autres peuples… Certains suggèrent
même d’effacer notre identité
juive en suppliant d’autres nations
de bien vouloir nous accepter dans
leur concert, comme ci cela pouvait
nous sauver !

Ce genre de compromis matériels ou
spirituels n’a en fait jamais aidé à
assouvir la soif de nos ennemis car
leur objectif avoué est de parvenir
à nous effacer totalement… Ainsi,
l’Iran ne nous menace pas car nous
« occupons » tel ou tel territoire,
mais elle a en joue notre existence
même en tant que Juifs !
En fait, jusqu’à la venue du Machia’h,
nous continuerons à survivre
grâce à ce qu’exprime le verset
dans cette même formule : « Al pi
Hachem ya’hanou véal pi Hachem
yissaou ».

Fidèles à notre foi et conscients que
la Torah ne sera jamais remplacée,
nous saurons faire face aux problèmes
les plus divers et les plus apparemment
« insolubles », à l’instar
des Bné Israël face à la mer Rouge
poursuivis par Pharaon et son invincible
armée qui se tournèrent
vers l’Éternel avec une confiance
inébranlable en Lui et en Moché son
serviteur. « Vayaaminou baChem
oubeMoché avdo [Ils crurent en Hachem
et en Son serviteur Moïse] ».
Notre fidélité et notre sérénité face
à toutes ces menaces devraient influencer
nos autres frères qui se sont
malheureusement éloignés de la vie
de Torah et les attirer à nouveau
vers une authentique vie juive.
Sachons comprendre que les problèmes
actuels ne sont en fait que
le revêtement des événements que
Hachem a produits à travers l’histoire
pour éprouver notre fidélité,
et éventuellement – qu’à D.ieu ne
plaise ! -pour sanctionner notre insuffisance.

Pour avoir déjà traversé des époques
troubles et dangereuses comme la
nôtre, notre peuple sait pertinemment
qu’en général, ces événements
incitent ses éléments les plus faibles
à se rapprocher de la Torah et à s’y
renforcer, mais qu’ils font aussi disparaître
ceux qui s’entêtent dans
leurs préjugés et leurs insuffisances…

On sait que le « noyau dur » de notre
peuple est fait de ceux qui restent
fidèles à la Torah, l’étudient et l’accomplissent
avec amour et précision.

Or c’est bien à ce « noyau » que tous
ont désormais intérêt à s’attacher
pour pouvoir bénéficier de l’arrivée
– très prochaine, espérons-nous ! –
du Machia’h.

Rav Hayim Yaacov Schlammé

Parachath et haftarath Qora?h 2



Parachath Qora?h ? La mort de Qora?h

Tandis que la Tora décrit avec force détails la façon dont sont morts les partisans de Qora?h , elle ne dit mot nulle part sur ce que fut la fin de Qora?h lui-même.

C’est la Guemara ( Sanhédrin  110a) qui nous informe sur son sort :

Selon rabbi Yo’hanan , Qora?h n’a été ni du nombre de ceux qui ont été engloutis ni du nombre de ceux qui ont été brûlés. Mais, précise Rachi , il a péri dans l’épidémie qui a suivi ( Bamidbar  17, 14). Il n’est mort, explicite rabbi Yo’hanan , ni avec ceux qui ont été engloutis, puisqu’il est écrit : « ? avec tous les gens qui avaient suivi Qora?h  » (16, 32), ni avec ceux qui ont été brûlés, puisqu’il est écrit que « le feu a dévoré les deux cent cinquante hommes (26, 10), et donc pas Qora?h lui-même, qui était le deux cent cinquante et unième.

Modeste mais non servile



La modestie est certes une valeur morale essentielle dans le judaïsme,
considérée à juste titre comme la pierre angulaire d’un épanouissement
spirituel intègre. Néanmoins, à l’instar de toute chose en ce monde, si cette
qualité devait être mal orientée, elle pourrait alors se retourner contre celui
qui en est porteur.

Au début de notre paracha, la
Torah énumère les douze
hommes délégués pour explorer
la Terre de Canaan en désignant
à la tête de la tribu d’Éfraïm
« Hochéa bin Noun », le fidèle disciple
de Moché. Plus tard, le verset
mentionne que « Moché nomma
Hochéa bin Noun : Yéhochoua », et
ce, en ajoutant à son nom la lettre
« youd » afin que, comme le rappelle
Rachi au nom du Midrach,
« ‘D.ieu te sauve’ du conseil des
explorateurs », (Bamidbar, 13, 16).
Le nom « Yéhochoua » exprime en
effet cette idée de « délivrance divine
».

Miracles et nature.

Miracles et nature


Hachem a ordonné à Moché d’envoyer douze
explorateurs au pays de Canaan, en fait le
territoire d’Eretz Israël. Leur rôle était de
renseigner le peuple hébreu sur l’approche la
plus efficace pour l’armée des Bné Israël afin de
conquérir aisément le pays. Mais tout a ensuite
fort mal tourné…

Depuis la Sortie d’Égypte,
toute la vie de notre peuple
fut une suite ininterrompue
de miracles : la manne tombée du
ciel, le puits d’eau sans cesse disponible
en plein désert et les colonnes
de nuées et de feu qui guidaient et
protégeaient la marche des Hébreux
en ces zones arides et hostiles. En
plus de ces constants phénomènes
surnaturels, le chemin du peuple
était aussi jalonné de miracles ponctuels,
et ce, chaque fois que cela était
nécessaire.