VAYICHLA’H : Religion : que de crimes on commet en ton nom



Parachath Vayichla’h– « Religion, que de crimes on
commet en ton nom »

L’histoire a connu de multiples guerres de religion, et nous assistons
actuellement à travers le monde à l’exacerbation d’un
fanatisme religieux, plus porté que jamais aux pires violences ad majorem
Dei gloriam. L’amour de Dieu est devenu chez les hommes une incitation
aux plus terribles des déchaînements.

A considérer notre propre histoire, elle ne nous a pas toujours soustraits
à la tentation de la violence homicide au nom d’une spiritualité
mal comprise.

Fixer un lieu pour la priere

La relation formidable qui se créé par la prière entre l’homme et son Créateur est souvent évoquée dans les écrits de nos Sages. Tant et si bien qu’ils purent même déclarer : « Pourquoi nos Pères étaient-ils stériles ? Parce que le Saint Béni soit-Il souhaite ardemment entendre leurs prières »

Sur la trace de nos pères….



Sur les traces de nos pères…

 

A l’occasion de la rencontre d’Eliézer le serviteur d’Avraham, et de Rivka, la future épouse d’Its’hak, la Torah nous décrit avec maints détails et à plusieurs reprises (dans un seul et long chapitre de quelque 67 versets !) les actes de générosité que cette dernière s’empressa d’accomplir. Puisque telle devait être l’épreuve qui permettrait à Eliézer de déterminer les traits de caractère escomptés par Avraham chez la femme que son fils allait épouser.

Bienfaisance et solitude



Bienfaisance et solitude

« L’Éternel Se révéla à lui dans les
plaines de Mamré, tandis qu’il était assis à
l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour », (Béréchit,
18, 1). Ce premier
verset de notre paracha renferme de nombreuses interprétations, citées
notamment par Rachi. En reprenant chacune d’elles séparément,
nous nous
apercevrons qu’en fait, elles convergent toutes vers un même principe.

Aimer la justice, Haïr l’iniquité



Aimer la justice, haïr l’iniquité !

Dans l’esprit collectif de notre peuple, le personnage d’Avraham incarne
le pilier de l’amour et de la bonté.
Tant et si bien que toutes les preuves d’altruisme existant jusqu’à
ce jour émanent en substance de l’impulsion imprimée
par le premier Patriarche de la nation juive.
Avraham est en effet considéré
dans la tradition juive
comme le « père de la bonté »,
ce qui amena nos Sages à dire des
hommes généreux qu’ils sont « des
altruistes, fils d’altruistes, qui entretiennent
l’alliance d’Avraham notre
ancêtre » (Traité talmudique Kétoubot,
page 8/b). Ailleurs, nos Sages affirment
aussi que « la bonté est présente
dans le monde du fait d’Avraham »,
(Béréchit Rabba 60, 2). Cette sentence
est chargée de significations, notamment
celle exprimant qu’Avraham fut
à proprement parler « l’inventeur » et
l’initiateur de la vertu de bonté et, de
ce fait, toute nouvelle manifestation
de générosité se rattache à celui qui
en quelque sorte « breveta » cette valeur
dans le monde !

Meurtre : postulat du non-être



Meurtre : postulat du non-être

Parallèlement à l’annonce autorisant la consommation de chair
animale, la
Torah impose les « lois du sang » avec fermeté : «
Votre sang, qui fait votre
vie, j’en demanderai compte : Je le demanderai à tout animal et
à l’homme
lui-même, si l’homme frappe son frère, Je redemanderai la
vie de l’homme.
Celui qui verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé
»
(Béréchit 9, 5-6).

NOA’H : Notre rapport avec D.ieu


Le premier chapitre de Béréchit – le Livre de la Génèse – nous
enseigne que le monde a été créé par Hachem. Son premier
verset est très connu : « Au commencement, Hachem créa le
ciel et la terre ». Car avant cet instant du commencement de la
création, il n’y avait évidemment ni ciel ni terre…

La prière
« Adon Olam », nous disons tous les
matins :
« Adone olam achère mala’h betérèm kol
yetsir nivra [Maître du monde qui as régné
avant que rien ne fût créé] ». Or, de manière
générale, un roi ne peut régner que
sur un peuple… Mais Hachem régnait déjà
avant qu’il n’y eût de créature, et même la
terre et le ciel n’existaient pas encore ! Car
la royauté de Hachem consistait dans le fait
de Son incontestable présence et unicité.
En créant le monde, Hachem a donc offert
la possibilité de proclamer Sa royauté, ce
que nous faisons dans la deuxième phrase
de « Adon Olam » : « Léèt naassa be’heftso
kol, azay mélè’h chémo nikra [Une fois le
monde créé selon Sa volonté, Il reçut le titre
de Roi] ».
À ce propos, le Gaon de Vilna (1720-1797)
analyse le sens et la place du mot hébraïque
« Elokim » dans les versets de la Genèse.
C’est certes, dit-il, le nom de D.ieu en tant
que créateur du monde, comme indiqué
dans le premier verset de la Torah. Mais de
manière plus générale, ce nom désigne le
pouvoir divin de diriger l’univers et d’observer
tous les actes de Ses créatures. Et par
extension, le mot Elokim servira également
à désigner quelquefois l’autorité judiciaire
humaine, comme cela apparaît dans le Livre
de Chémot (22/8) : « (…) Jusque devant
les juges [Elokim] sera déférée l’affaire des
deux parties ».

La bénédiction des jeunes mariés


La bénédiction des jeunes mariés

C’est lors du récit de la Création du monde, que nous assistons à la toute
première bénédiction divine, celle que le Tout-puissant réserva au dernier
couple de l’univers à avoir vu le jour : celui de l’homme et de la femme.
L’occasion donc de revenir sur ce que l’on a la coutume d’appeler « la
bénédiction des jeunes mariés » (Birkat ‘Hatanim)…

C’est en effet en référence au
célèbre verset : « D.ieu les
[l’homme et la femme] a bénis,
et D.ieu leur a dit : ‘Fructifiez
et multipliez-vous, et remplissez la
terre…’ » (Béréchit 1, 28) que nous
apprenons l’origine du commandement
de la bénédiction des mariés
(Birkat ‘Hatanim). Puisque, comme
l’enseigne rabbi Abahou, c’est
à cette occasion que « le Saint béni
soit-Il prit un verre de bénédiction
(Koss chel Berakha) et les bénit.
Rabbi Yehouda bérabbi Chimone
ayant ajouté que les anges Mikhaël
et Gavriel étaient eux-mêmes les
garçons d’honneur (Chochvinin)
d’Adam haRichone. Ainsi, conclut
rabbi Samlaï, nous apprenons que
le Saint béni soit-Il accorda sa bénédiction
aux jeunes mariés » (Béréchit
Rabba, 8, 13).