Cercle et droite : l’unité d’Israël




Par le Rav Moshé Tapiero de

Si la fraternité définit la relation première et irréductible entre les 600 000 hébreux ce n’est pas au nom d’une origine commune ou du partage d’une même histoire. Les enfants d’Adam ne sont frères que pour autant qu’ils se constituent tous à partir du projet d’un Père, amont fondateur, position en hauteur que seul le Créateur peut occuper.

Parachath Tsaw et haftarath Chabbath ha-gadol





Parachath Tsaw 

Le

chalchéleth

dans la Tora

Le signe de cantillation appelé chalchéleth (« chaîne ») figure à quatre reprises dans la Tora (Premiers mots de Berèchith 19, 16 ; Berèchith 24, 12 ; Berèchith 39, 8 ; Wayiqra  8, 23) en relation avec Lot, Eliézèr, Joseph et Moïse.

Celui qui apparaît dans la parachath Tsaw est le dernier de la série : «  [Moïse] égorgea ( wayich?hat ), Moïse prit de son sang, il le mit sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, et sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.  »

Parachath et Haftarath Tetsawé 2

tsedaka1


Parachath Tetsawé 

Deux dons à deux pauvres

On lit fréquemment la parachath Tetsawé le Chabbath qui précède la fête de Pourim , et l’on a souvent cherché à découvrir les liens qui unissent cette paracha à cette fête.

Il est écrit dans cette paracha , à propos des vêtements réservés aux kohanim  : «  Et pour les enfants d’Aaron tu feras des tuniques, tu leur feras des ceintures, et tu leur feras des turbans pour l’honneur et pour la gloire » ( Chemoth  28, 40).

VAYICHLA’H : Ni par les armées, ni par la force, seulement par mon souffle



Ni par les armées, ni par la force, seulement par Mon souffle

« Car tu as lutté contre des puissances célestes et humaines
et tu les as vaincues » (Béréchit 32,29)

Comment la Tora peut-elle affirmer que Ya’aqov vainquit l’ange alors
qu’en fin de compte, « la cuisse de Ya’aqov se luxa tandis qu’il
luttait avec lui », lui causant une claudication ? Etait-ce réellement
là une « victoire » ?

Le Maguid de Minsk répond à cette remarque par une idée
remarquable : lorsque deux personnes s’affrontent, le résultat de
leur combat dépend uniquement de la teneur du conflit. S’il s’agit
d’un combat physique, c’est lorsque l’un des adversaires assène
un coup fatal au second qu’on peut le déclarer vainqueur.

VAYICHLA’H : L’éternité de la torah et de ceux qui l’étudient



L’éternité de la Tora et de ceux qui l’étudient

« Il empoigna la cuisse de Ya’aqov » (Béréchit
32,26)

Dans les écrits du Zohar, nous apprenons que la cuisse de Ya’aqov
constitue une allusion aux « mécènes de la Tora ».
Cette exégèse, selon le ‘Hafets ‘Hayim (dans son commentaire
sur la Tora) revoie à l’idée suivante : le motif principal
qui incita l’ange de ‘Essav à mener ce combat contre Ya’aqov
était les bénédictions d’Its’haq. Aux yeux de
l’ange, rien ne justifiait que le second des jumeaux ait plus de droits
sur elles que son aîné. A cela, Ya’aqov rétorqua que
ces bénédictions lui revenaient légitimement dans la mesure
où, un jour, ses descendants recevraient la Tora et l’étudieraient.
Devant cet argument, l’ange ne trouva aucune réplique : «
Il vit qu’il ne pouvait le vaincre. » Mais finalement, l’ange de
‘Essav reprit le dessus en avançant un autre prétexte : à
la fin de l’exil – peu avant « le lever de l’aube »
– viendra un temps où le peuple juif dédaignera l’importance
du soutien financier de l’étude de la Tora. De ce fait, présagea
l’ange, les érudits ne pourront alors plus autant s’y consacrer.
Par cette révélation, il put ainsi frapper Ya’aqov au niveau
de la cuisse – c’est-à-dire au membre qui soutient le corps entier
– à l’instar de ces mécènes de la Tora, qui soutiennent
par leur contribution les hommes s’adonnant à son étude.
C’est donc bien au niveau des « mécènes de la Tora
» que l’Ange put dominer Ya’aqov en « lui empoignant la
cuisse ».

VAYICHLA’H : Je vous ai distingués parmi tous les peuples



Je vous ai distingués parmi tous les peuples

« Sauve-moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main
de ‘Essav » (Béréchit 32,12)

Les commentateurs s’interrogent sur la répétition que contient
ce verset : étant donné que Ya’aqov n’avait qu’un
seul frère, pour quelle raison précisa-t-il dans sa prière
« de la main de ‘Essav » après avoir déjà
déclaré « de la main de mon frère » ?

VAYICHLA’H : Tu as trébuché par ta faute



Tu as trébuché par ta faute

« Ya’aqov fut fort effrayé, plein d’anxiété
» (Béréchit 32,8)

Dans son Da’at ‘Hokhma ouMoussar, rav Yérou’ham Leibovitz
note qu’à de nombreuses reprises, nous constatons une profonde appréhension
chez nos patriarches quant aux conséquences de leurs fautes. Rachi le
souligne distinctement dans notre paracha : « [Ya’aqov] craignit
que la faute ne l’ait souillé. » Bien plus ! Il s’avère
que seule la perspective d’avoir commis une faute – à l’exclusion
de tout autre danger – était capable de susciter chez eux un sentiment
de peur. De tout leur être, ces hommes étaient imprégnés
de la conscience qu’un tourment ne peut avoir d’origine autre que
la faute. Toute autre explication n’était à leurs yeux que
d’improbables faux-semblants.