VAYICHLA’H


Dans son introduction à cette paracha, le Ramban écrit que nos Sages l’ont toujours considérée comme une préfiguration des futures expériences des Juifs dans l’exil. Toutes les fois que Rabbi Yannaï devait aller à Rome, à la cour royale d’Edom, pour plaider la cause de notre peuple, il réétudiait, avant de l’adapter aux circonstances, le récit des rapports de Ya‘aqov avec ‘Essaw.
Cette paracha nous apprend comment le Saint béni soit-Il a sauvé Son fidèle serviteur des griffes d’un ennemi plus puissant que lui, et a envoyé un ange spécialement chargé de veiller sur sa sécurité. Elle nous révèle aussi les vastes efforts que notre Patriarche a déployés pour se défendre, sans se contenter de rester immobile en se fiant à ses mérites et en attendant que Hachem le fasse bénéficier d’un miracle.

VAYAQHEL N°2


Pendant six jours sera fait le travail, et le septième jour sera pour vous sainteté? (35, 2)

Dans son commentaire sur le Adéreth Eliyahou, Rav Yits?haq Eiziq ?Havèr définit comme suit le rapport entre les trente-neuf travaux interdits le Chabbath et ceux qu’a nécessités la construction du Michkane.
Microcosme de l’univers, le Tabernacle a pris forme au moyen des diverses sortes de « travaux » qui avaient abouti à l’émergence du monde lui-même. C’est pourquoi, en nous abstenant de ces trente-neuf travaux pendant Chabbath, nous attestons de la création par Hachem de l’univers en six jours et de Sa cessation « de travail » de Création pendant le septième.

PEQOUDEI N°1


Voici les comptes du Michkane, Michkane du témoignage, qui ont été comptés sur ordre de Moché, le travail des Lévites, par l’intermédiaire d’Ithamar, fils d’Aharon le prêtre. (38, 21)

Pourquoi le mot Michkane (« Tabernacle ») est-il répété dans ce verset ? Le terme hébreux peut être lu de deux manières : soit michkane, qui désigne le lieu où réside Hachem, soit machkone, qui signifie « un gage ». La répétition de ce mot, explique Rachi, fait donc allusion à la future destruction des Temples, quand le lieu de résidence de Hachem sera saisi comme « gage » sur les enfants d’Israël qui auront commis des péchés.