PEQOUDEI N°1


Voici les comptes du Michkane, Michkane du témoignage, qui ont été comptés sur ordre de Moché, le travail des Lévites, par l’intermédiaire d’Ithamar, fils d’Aharon le prêtre. (38, 21)

Pourquoi le mot Michkane (« Tabernacle ») est-il répété dans ce verset ? Le terme hébreux peut être lu de deux manières : soit michkane, qui désigne le lieu où réside Hachem, soit machkone, qui signifie « un gage ». La répétition de ce mot, explique Rachi, fait donc allusion à la future destruction des Temples, quand le lieu de résidence de Hachem sera saisi comme « gage » sur les enfants d’Israël qui auront commis des péchés.

PEQOUDEI N°2


Tout le travail du Michkane de la Tente d’assignation fut terminé, les enfants d’Israël firent selon tout ce que Hachem avait ordonné à Moché, ainsi firent-ils. (39, 32)


L’ordre du verset semble contraire à la logique. Il devrait commencer par nous dire que « les enfants d’Israël firent selon tout ce que Hachem avait ordonné à Moché », et seulement ensuite que « tout le travail du Michkane de la Tente d’assignation fut terminé ».

CHEMOTH



Et voici les noms des enfants d’Israël qui sont venus en Egypte ; avec Ya‘aqov sont venus chaque homme et sa maisonnée. (1, 1)

Bien que la Tora les ait déjà comptés de leur vivant en indiquant leurs noms (Beréchith 46, 8 à 27), commente Rachi, elle les recense à nouveau après leur mort pour montrer combien Hachem leur est attaché. Car ils sont comparés aux étoiles, qu’Il fait sortir et rentrer en les comptant et en les appelant par leurs noms, ainsi qu’il est écrit (Yecha’ya 40, 26) : « Celui qui fait sortir leur légion céleste en les comptant les appelle toutes par leur nom. »

BO



Hachem dit à Moché : « Viens vers Pharaon ! Car Moi J’ai endurci son c?ur et le c?ur de ses serviteurs, afin que Je mette Mes signes-là en son milieu. Et afin que tu publies aux oreilles de ton fils et de ton petit-fils ce que J’ai accompli en Egypte, et Mes signes que J’ai placés en eux ; vous saurez que Je suis Hachem. » (10, 1-2)

Pourquoi Hachem a-t-Il ordonné à Moché de « venir vers Pharaon » et non, comme il eût été normal, d’« aller » chez celui-ci ? s’interrogent les commentateurs.

Cette expression est employée quand on s’adresse à un homme indécis, qui ne sait que faire ni où aller, explique Rav Yehochou?a Leib Diskin. Dans un tel cas, on l’exhorte avec douceur en lui disant : « Viens ! »

BAMIDBAR


Hachem parla à Moché, dans le désert de Sinaï. (1, 1)

Chaque année, nous lisons la section Bamidbar le Chabbath avant Chavou?oth. Selon l’enseignement des Tossafoth (Meguila 31b s.v. qelaloth), c’est afin de ne pas faire suivre les malédictions de la parachath Be?houqothaï ? dernière du ?houmach Wayiqra ? directement par la fête.
Rav Moché Feinstein explique cela différemment : Certaines personnes sont tentées de se dire : « Qui suis-je et quelles sont mes capacités ? De toute façon, même si je m’adonnais sérieusement à l’étude, je n’arriverais pas à grand-chose et je n’acquerrais pas un haut niveau d’instruction. Sous l’influence de ce manque de confiance et d’une telle déconsidération d’elles-mêmes, elles en viennent à la paresse et au laxisme tant dans l’étude que dans la pratique de la Tora.

YITHRO 1


Yithro prêtre de Midyan, beau-père de Moché, entendit tout ce que Dieu avait fait pour Moché et pour Israël Son peuple, que Hachem avait fait sortir Israël d’Egypte. (18, 1)

Qu’a-t-il entendu qui l’ait incité à quitter Midyan et à venir chez Moché ? Le partage de la mer et la guerre contre ?Amaleq, explique Rachi.
La division de la mer a été certainement le miracle le plus extraordinaire de toute l’histoire de l’humanité, fait observer Rav Eliyahou Lopian.

Selon l’enseignement de nos Sages (Mekhilta sur 15, 2), ce qu’a vu alors une simple servante a surpassé même les visions du prophète Ye?hezqel ! Il est donc fort compréhensible qu’un individu ayant entendu parler de ce prodige se soit précipité pour rejoindre les Hébreux.

VAYIQRA



Il appela Moché. (1, 1)


La lettre alef du mot wayiqra (« Il appela ») est de taille réduite. Selon Rabbi Ya?aqov ben Acher, le Ba?al ha-Tourim, cette particularité s’explique par le fait que Moché, dans sa profonde humilité, aurait voulu qu’il soit écrit wayiqar (« Il survint ») ? dérivé du terme miqré ? ce qui aurait suggéré que Hachem lui était apparu fortuitement, dans un rêve. Ce verbe est celui employé au sujet de la prophétie recueillie par Bil?am (Bamidbar 23, 4) : « Dieu survint (wayiqar) à Bil?am? »
Le Saint béni soit-Il lui ayant alors enjoint d’ajouter un alef, Moché, le plus humble des hommes, Lui a demandé l’autorisation de faire paraître cette lettre plus petite que les autres, et l’a ainsi calligraphiée.

BEHA?ALOTHEKHA



Quand tu feras monter [tu allumeras] les lumières vers le vis-à-vis de la face de la Menora. (8, 2)

Pourquoi le chapitre relatif à la Menora suit-il directement la description des offrandes apportées par les phylarques lors de l’inauguration du Tabernacle ? Rachi répond, citant le Midrach : « Aharon, ayant assisté à l’inauguration par les princes, a été affligé de n’avoir pas été alors avec eux, ni lui, ni sa tribu. Le Saint béni soit-Il lui a dit : ?Par ta vie ! Ta part est plus grande que la leur, car c’est toi qui allumeras et entretiendras les lumières !? »

CHEMINI


Ce fut au huitième jour. (9, 1)

Moché a officié comme grand prêtre pendant les sept premiers jours de l’inauguration du Tabernacle. Quand Hachem S’était révélé à lui dans le Buisson ardent, explique le Ba?al ha-Tourim, il avait refusé pendant sept jours la mission dont Il voulait le charger. Il méritait donc d’accomplir le service pendant sept jours seulement.


Et les anciens d’Israël. (9, 1)

Rabbi ?Aqiva a enseigné : « Israël est comparé à un oiseau. De même que celui-ci ne peut voler sans ses ailes, de même Israël ne peut-il rien accomplir sans ses anciens » (Wayiqra Rabba 11, 8).
Cette similitude établie spécifiquement pour Israël, note Rav ?Hayim Shmulevitz, montre que, par leur nature même, les nations diffèrent profondément de notre peuple.