QORA’H


Qora?h prit? (16, 1)

Le Midrach Tan?houma (cité par Rachi infra verset 7) pose la question : « Qora?h, qui était un homme intelligent, qu’a-t-il donc vu pour commettre cette chetouth ? ?folie? ? »
Pour quelle raison nos Sages désignent-ils le péché de Qora?h sous cette appellation ?\r\nPour répondre à cette question, Rav Yehonathan Eybeschuetz cite le célèbre passage du Talmud (Berakhoth 27b), relatant les recherches entreprises pour désigner le remplaçant de Rabban Gamliel, après que celui-ci eut perdu son titre de nassi (« prince ») suite à un vif désaccord qui l’avait opposé à Rabbi Yehochoua’. Les Sages n’ont pas voulu nommer ce dernier, qui avait en quelque sorte entraîné cette disgrâce. Cela aurait incité les gens à jaser ; ils auraient raconté que Rabbi Yehochoua’ avait émis son opinion divergente pour recueillir cette dignité? On peut raisonner de même concernant Qora?h : Même si son argumentation à l’encontre de Moché et de sa distinction s’était révélée acceptable et que, suite à ses objections, notre guide et prophète avait été défait de ses fonctions, il n’aurait pas pu être nommé à sa place.

?Houqath

Ceci est le statut de la Tora. (19, 2)

Pourquoi cette paracha – consacrée à la « vache rousse » – fait-elle directement suite à l’histoire de Qora‘h ?
Les lois concernant la vache rousse ont été transmises à Moché le 1er nissan – deux semaines avant Pessa‘h – le jour où fut dressé le Tabernacle, explique le ‘Hizqouni. C’est le lendemain que la première vache rousse a été brûlée dans le désert, afin de pouvoir purifier les enfants d’Israël en vue du sacrifice pascal. Ses lois n’auraient pas pu être observées avant, car une fois égorgée, il incombe d’asperger son sang vers « l’ouverture de la Tente d’assignation » (infra verset 4).

VAYIQRA



Il appela Moché. (1, 1)


La lettre alef du mot wayiqra (« Il appela ») est de taille réduite. Selon Rabbi Ya?aqov ben Acher, le Ba?al ha-Tourim, cette particularité s’explique par le fait que Moché, dans sa profonde humilité, aurait voulu qu’il soit écrit wayiqar (« Il survint ») ? dérivé du terme miqré ? ce qui aurait suggéré que Hachem lui était apparu fortuitement, dans un rêve. Ce verbe est celui employé au sujet de la prophétie recueillie par Bil?am (Bamidbar 23, 4) : « Dieu survint (wayiqar) à Bil?am? »
Le Saint béni soit-Il lui ayant alors enjoint d’ajouter un alef, Moché, le plus humble des hommes, Lui a demandé l’autorisation de faire paraître cette lettre plus petite que les autres, et l’a ainsi calligraphiée.

CHEMINI


Ce fut au huitième jour. (9, 1)

Moché a officié comme grand prêtre pendant les sept premiers jours de l’inauguration du Tabernacle. Quand Hachem S’était révélé à lui dans le Buisson ardent, explique le Ba?al ha-Tourim, il avait refusé pendant sept jours la mission dont Il voulait le charger. Il méritait donc d’accomplir le service pendant sept jours seulement.


Et les anciens d’Israël. (9, 1)

Rabbi ?Aqiva a enseigné : « Israël est comparé à un oiseau. De même que celui-ci ne peut voler sans ses ailes, de même Israël ne peut-il rien accomplir sans ses anciens » (Wayiqra Rabba 11, 8).
Cette similitude établie spécifiquement pour Israël, note Rav ?Hayim Shmulevitz, montre que, par leur nature même, les nations diffèrent profondément de notre peuple.