VAYIQRA



Il appela Moché. (1, 1)


La lettre alef du mot wayiqra (« Il appela ») est de taille réduite. Selon Rabbi Ya?aqov ben Acher, le Ba?al ha-Tourim, cette particularité s’explique par le fait que Moché, dans sa profonde humilité, aurait voulu qu’il soit écrit wayiqar (« Il survint ») ? dérivé du terme miqré ? ce qui aurait suggéré que Hachem lui était apparu fortuitement, dans un rêve. Ce verbe est celui employé au sujet de la prophétie recueillie par Bil?am (Bamidbar 23, 4) : « Dieu survint (wayiqar) à Bil?am? »
Le Saint béni soit-Il lui ayant alors enjoint d’ajouter un alef, Moché, le plus humble des hommes, Lui a demandé l’autorisation de faire paraître cette lettre plus petite que les autres, et l’a ainsi calligraphiée.

CHEMINI


Ce fut au huitième jour. (9, 1)

Moché a officié comme grand prêtre pendant les sept premiers jours de l’inauguration du Tabernacle. Quand Hachem S’était révélé à lui dans le Buisson ardent, explique le Ba?al ha-Tourim, il avait refusé pendant sept jours la mission dont Il voulait le charger. Il méritait donc d’accomplir le service pendant sept jours seulement.


Et les anciens d’Israël. (9, 1)

Rabbi ?Aqiva a enseigné : « Israël est comparé à un oiseau. De même que celui-ci ne peut voler sans ses ailes, de même Israël ne peut-il rien accomplir sans ses anciens » (Wayiqra Rabba 11, 8).
Cette similitude établie spécifiquement pour Israël, note Rav ?Hayim Shmulevitz, montre que, par leur nature même, les nations diffèrent profondément de notre peuple.

YITHRO 2



Yithro prêtre de Midyan, beau-père de Moché, entendit tout ce que Dieu avait fait pour Moché et pour Israël Son peuple, que Hachem avait fait sortir Israël d’Egypte. (18, 1)

Il s’est produit ici une inversion des rôles, fait remarquer Rachi. Dans ce verset, la Tora confère à Yithro l’honneur d’être « le beau-père de Moché ». Or, il est rapporté plus haut (4, 18) : « Moché alla, il retourna chez Yèthèr, son beau-père », impliquant que c’est lui qui se glorifiait alors de sa parenté avec Yithro, et non l’inverse.

Ki-Thétsé

"Quand tu sortiras pour la guerre contre tes ennemis, Hachem, ton Dieu, le livrera en ta main. (21, 10)

Pourquoi le verset ne dit-il pas simplement : « quand tu combattras tes ennemis ? », plutôt que : « quand tu sortiras pour la guerre » ?
Pour de nombreux commentateurs, fait remarquer le Kethav Sofèr, la Tora envisage ici la guerre que l’on doit mener contre son penchant au mal, au sujet duquel nos Sages ont affirmé (Souka 52b) : « l’inclination de l’homme se dresse constamment contre lui, et si Hachem ne l’aidait pas, il ne pourrait la maîtriser.