Le grand rabbin de France à Vichy

Pour la première fois en 70 ans, un grand rabbin de France s’est rendu à Vichy, capitale du régime collaborationniste du maréchal Pétain. Ce dimanche, Journée des déportés, Gilles Bernheim a rendu hommage aux Français ayant caché des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est une visite à très haute portée symbolique. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un grand rabbin de France est allé se recueillir à Vichy, qui devint en 1940 la capitale de l’Etat français du maréchal Pétain.

De la consolation


UN CÉLÈBRE romancier français
a pu écrire : « On
ne se console pas des
chagrins, on s’en distrait »…
Quel sophisme ! Et surtout que
de subtilités dangereuses ! S’il
était encore nécessaire de le
montrer, que l’on réfléchisse
donc seulement à la signification
si profonde des semaines de
la « né’hama » qui conduisent le
peuple juif jusqu’à Yom Kippour.
Car, bien loin de constituer des
jours de légèreté ou de « distraction
», elles sont au contraire
habitées par une exigence redoublée
d’étude et d’introspection censée nous conduire
au discernement authentique
de notre raison d’être. Et pour
cause : car on ne se console pas
dans l’oubli, et sûrement pas à
l’aide d’artifices susceptibles
de provoquer je ne sais quelle
étourderie de l’existence, voire
sa disparition…

Le quinze Av



Le quinze av

Une semaine à peine après la triste journée du 9 av , commémoration des grandes catastrophes qui se sont abattues sur notre peuple au cours de siècles, nous voici voguant à nouveau dans les eaux calmes d’une date de fête, celle du 15 av .

Cette date du 15 av , de même que celle du 9, n’est pas mentionnée dans la Tora . Elle célèbre, nous apprend la Guemara ( Ta?anith 30b), un certain nombre d’événements heureux dont nous avons bénéficié tant dans l’histoire biblique que dans celle qui a suivi la période du Tanakh .

L’odeur des traitres


Au regard de la série d’événements qui se déroulèrent au début du mois d’Av à travers les générations, on en vient généralement
à se laisser porter par le désespoir et la consternation ! Mais pourtant, ce sont ces mêmes circonstances qui permirent à certains
hommes de faire ressurgir leur identité profonde…

Au moment où Yaacov prit la
place de son frère Essav
pour recevoir les bénédictions
d’Its’hak son père, la Torah
nous relate qu’il s’enveloppa des
plus beaux vêtements de son aîné
qui étaient faits de peaux de chevreaux,
et ce afin d’éviter que son
père ne découvre son subterfuge.
Ainsi, lorsque Yaacov s’approcha
alors de son père, « Its’hak aspira
l’odeur de ses vêtements et il le bénit
: ‘Voyez, le parfum de mon fils
est comme le parfum d’une terre
bénie par l’Éternel’ ! », (Béréchit,
27, 27).

Réflexions estivales


Le 17 Tamouz

Dans le Midrach (Yalkout Chimoni,
chapitre 29), on peut lire : « Rabbi
Lévy a déclaré : ‘Le Saint Béni
Soit-Il voulut gratifier le peuple d’Israël
de fêtes à chacun des mois de l’été. En
Nissan, Il lui donna Pessa’h. En Iyar, le
‘petit Pessa’h’. En Sivan, Il lui donna
Atsérèt [Chavouot]. Et en Tamouz, D.ieu
pensait leur offrir un grand rendez-vous
(Moèd), mais les membres du peuple
d’Israël firent le Veau d’or, au point où
Tamouz, Av et Eloul furent annulés ! Il
fallut donc que vienne le mois de Tichri
pour qu’Il les acquitte en leur donnant
trois fêtes : Roch haChana, Yom Kippour
et ‘Hag haSouccot. Le Saint Béni Soit-Il
dit alors : – Il satisfait les autres mois
de l’année, et lui ne prend rien pour luimême
!? Que le jour de Chmini Atsérèt
[le huitième jour de Souccot-Ndlr] soit
pour eux (une convocation sainte) !’. Tel
est le sens du verset : ‘Donnes-en une
part à sept, et même à huit’, (L’Ecclésiaste,
11, 2) ».

La Bible commentée – Eikha – Les Lamentations

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Meir Zlotowitz

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Adoptant le même principe que ?La voix de la Torah? précitée sur les Prophètes et les Hagiographes, cette magnifique collection, devenue best-seller aux états-unis, présente dans chacun de ses volumes les éléments suivants :
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– Le texte biblique bilingue d’après la traduction du rabbinat français.
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– Une bibliographie détaillée des auteurs et ouvrages cités.

Tich’a Beav, jour à jamais infamant de l’histoire juive, est devenue synonyme de tragédie et d’espoir brisé.
Eikha, déchirante plainte d’une obsédante beauté, où le prophète Jérémie déverse les lamentations, lourdes des larmes de toutes les tragédies juives de tous les temps.