Question : Dans quel cas et pour quelles raisons la parachath Michpatim est-elle parfois divisée en deux ?
Indice : Ce minhag est propre à certaines communautés seulement.
Jacques Kohn Zal
Dans certaines communautés tunisiennes et algériennes, on ne dissocie jamais les parachioth Matoth et Massei .
Pour reconstituer le nombre de parachioth de l’année, on divise le cas échéant la section Michpatim en deux parties, dont chacune constitue la lecture d’un Chabbath . La première partie commence au début de la paracha et se termine à Chemoth 22, 26, et la seconde va jusqu’à la fin.
Il existe deux raisons à cet usage, explique Roger STIOUI dans son « Calendrier hébraïque » :
Il y a de cela fort longtemps, alors qu’une épidémie faisait des ravages dans le pays, les Rabbins décidèrent de jumeler les parachioth Matoth et Mass’ei . Ces mots signifient respectivement « tribus » et « voyages ». Le terme « Matoth » pouvant également être traduit par « bâtons », ils espéraient ainsi que les « bâtons », qui causaient la mort « s’éloigneraient » de la ville.
Une seconde raison concerne la parachath Pin ?has.
Celle-ci relate le partage de la terre d’Israël entre les différentes familles de notre peuple. Il est réconfortant de lire cette paracha durant la période sombre des trois semaines qui séparent le 17 tamouz du 9 av (destruction de Jérusalem et du Temple), nous apportant ainsi un peu de consolation. Or, si les sections de Matoth et de Mass?ei étaient dissociées, celle de Pin’has serait parfois lue avant cette période.