Les prières des milliers d’enfants des écoles orthodoxes israéliennes ont été entendues ou presque. Le juge Eliakim Roubinstein, qui siège à la Cour suprême, devrait autoriser la mise en place des lignes d’autobus séparés. Ces lignes « laméhadrin » seront censés offrir au public orthodoxe des autobus garantissant la séparation homme-femme.

Trois ans que le conseil rabbinique chargé de la question des transports attend cette décision.
 En effet, la question des autobus « cachers » a engendré de vifs échanges dans le pays entre laïques et religieux.

Des manifestations ont, même, été organisées, notamment à Jérusalem, pour dénoncer la pression religieuse des uns lorsque les autres protestaient contre l’harcèlement moral quotidien.

Dans ce combat de tous les instants, le conseil rabbinique s’est trouvé un allié de poids en l’association pour la défense des droits des femmes. Il faut souligner que la plupart des membres de cette organisation sont laïques et ne sont pas pratiquantes des lois de la Torah. Elles affirment dans un communiqué que « plusieurs femmes ont du faire face ces dernières années à des violences gratuites » et d’ajouter « que la Cour Suprême laisse au moins le choix à ces femmes de voyager dans des autobus séparés des hommes ».

Le juge Rubinstein a indiqué que la nouvelle organisation dans les transports en commun se fera "en étroite collaboration" avec le ministère chargé du dossier. La Cour suprême est appelé à trancher dans cette affaire dans les prochains jours. Les représentants de toutes les communautés orthodoxes ont appelé tous les enfants de leurs établissements à faire quelques tehilims de plus pour l’application finale du projet.