Environ deux cents tombes juives ont été saccagées dans la ville de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Apparemment, c’est une visiteuse qui a découvert les dégâts en se rendant au cimetière et a alerté immédiatement les autorités.
L’information a ensuite été publiée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui a déclaré dans un communiqué : «La République ne tolérera pas cette nouvelle blessure qui meurtrit les valeurs que tous les Français ont en partage ».
Le Premier ministre Manuel Valls a lui aussi réagi à cette nouvelle profanation en publiant sur son compte Twitter qu’il s’agissait « d’un acte ignoble et antisémite, une insulte à la mémoire ». Il a ajouté que « tout serait mis en œuvre pour retrouver les responsables ».
Il a ensuite déclaré aux dirigeants de la communauté juive : « La France est blessée comme vous, et la France ne veut pas votre départ. Elle vous dit une nouvelle fois son amour, son soutien et sa solidarité… Notre force, c’est de rester unis ». Valls a ajouté qu’il n’avait pas apprécié les appels à la Alya du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou.
Le maire de Sarre-Union Marc Séné s’est dit quant à lui « partagé entre le dégoût et l’incompréhension ». Il a indiqué qu’il était surpris d’une telle profanation « dans sa bourgade paisible de 3 000 habitants », ajoutant qu’il semblait inimaginable que de tels actes puissent avoir été commis.
Vives réactions également dans la communauté juive : le grand rabbin de France Haïm Korsia a condamné « un antisémitisme toujours plus virulent qui s’en prend aux morts comme aux vivants ». Quant à Roger Cukierman, président du CRIF, il a dénoncé la ‘lâcheté’ des auteurs de ces profanations et ‘leur manque de valeurs morales et éthiques’. Il a estimé « qu’il fallait enseigner aux enfants, dès la sixième, le respect de l’autre, la dignité de l’individu ».