Le ministre de l’Intérieur Arieh Dery, leader du parti Shass, est arrivé mercredi en France pour des rencontres avec des membres de la communauté juive.
Il a entamé son séjour par une visite au Hypercacher où quatre Juifs ont trouvé la mort, l’an dernier, dans une attaque terroriste. Il a allumé une veilleuse et a récité le Kaddish en souvenir des victimes.
Dery s’est ensuite rendu au Bataclan, salle de spectacles parisienne où 118 personnes ont été assassinées en novembre dernier par des djihadistes envoyés par Daech et s’est recueilli sur les lieux.
Dans la soirée, il a été invité à prendre la parole devant les dirigeants des grandes instances communautaires, sous l’égide du Consistoire, en présence de son président Joël Mergui et du grand rabbin de France Haïm Korsia.
Il a notamment déclaré : « Des dizaines de milliers de Juifs de France montés ces dernières années en Israël s’étaient habitués à un certain mode de vie. Notre mission, en tant que gouvernement, consiste à nous préoccuper de ces Olim, leur assurant notamment des écoles adaptées qui leur proposent un enseignement général et l’étude de la Tora ».
Il a ajouté : « Le Premier ministre m’a chargé de me soucier des immigrants de France et d’œuvrer notamment pour que leur diplôme rabbinique acquis en France soit reconnu en Israël ».
Dery a par ailleurs évoqué le devoir de solidarité qui lie chaque Juif à son prochain, qu’il vive en Israël ou en diaspora. « Nous avons comme tâche de renforcer les communautés juives dans le monde entier », a-t-il souligné.
Le ministre a tenu à parler également de la situation sécuritaire en Israël : « Nous traversons une époque difficile », a-t-il précisé, en rappelant les attentats au couteau, à l’arme à feu ou à la voiture-bélier. « Mais Israël est doté d’une société forte et déterminée. De leur côté, Tsahal, la police et les forces de sécurité agissent avec une grande efficacité et je suis donc convaincu que nous surmonterons cette période comme nous l’avons fait par le passé ».