Le rav Ravitz a été l’un des
hommes politiques les plus
influents du monde orthodoxe
depuis son entrée à la Knesset
en 1988.
Né en 1934 à Tel-Aviv, il avait
combattu très jeune dans les rangs
du Groupe Stern-Le’hi contre l’occupation
britannique avant de
s’enrôler dans Tsahal.
Nommé par la suite, rav au sein de
la prestigieuse yéchivat Hévron, il
s’est distingué dans les années 50
et 60 par son action pour la diffusion
de la Torah en particulier
auprès des nouveaux imigrants.
Il dirigera ensuite la célèbre
yéchiva Or Saméa’h pour baalé
techouva.
En 1988, il est désigné par le rav
Cha’h, zatsal, pour représenter à la
Knesset, le nouveau parti du courant
lithuanien Deguel Hatorah. Il
restera à ce poste jusqu’à son dernier
jour.
Au cours de ses différents mandats
parlementaires, il occupera
les fonctions de vice-ministre de
l’Éducation, du Logement et des
Affaires sociales.
Il sera également président de la
commission parlementaire des
Finances et vice-président de la
Knesset.
Homme de dialogue et d’ouverture,
le rav Ravitz avait soutenu la
création du Na’hal ‘Harédi.
Il avait encouragé la création de
Shas en 1984 afin d’augmenter les
chances du monde séfarade d’être
mieux représenté à la Knesset et
par la suite, et récemment, il avait
même exprimé le voeu d’une union
entre le Shas et le Judaïsme de la
Torah.
Il avait annoncé en novembre dernier
qu’il ne se représenterait pas
aux prochaines élections mais
qu’il resterait président du Deguel
Hatorah.
Vivant depuis longtemps à Jérusalem,
il était resté nostalgique
de sa ville natale, Tel-Aviv, qu’il
qualifiait de « première ville hébraïque
», regrettant que celle-ci
ait perdu son identité juive.
Souffrant de graves problèmes de
santé, il avait subi une greffe d’un
rein qui lui avait été offert par son
fils aîné, Moché. Hospitalisé à la
suite de sérieux problèmes cardiaques,
au début du mois de janvier,
il s’est éteint lundi matin à Hadasssa
Ein Karem.
Plusieurs dizaines de milliers de
personnes, parmi lesquelles l’ensemble
de la classe politique israéllienne,
l’ont accompagné le jour même
vers sa dernière demeure.
Son fils aîné a salué le rôle unificateur
joué par son père dans la
société israélienne. Le président de
l’État Shimon Pérès a abondé dans
ce sens en qualifiant le rav Ravitz
de « pont entre le judaïsme lithuanien et le reste de la société ». Le
Premier ministre Ehoud Olmert a
parlé du rav Ravitz comme d’un
ami de coeur. Quant au leader du
Shas, Élie Ichaï, il a déclaré que le
rav Ravitz était une personnalité
hors du commun et admirée.
Le rav Ravitz, zal laisse une veuve,
douze enfants et 77 petits enfants.
Zéev Pérah
Avec l’accord exceptionnel d’Hamodia-Edition Française
Il est interdit de reproduire les textes publiés dans Chiourim.com sans l’accord préalable par écrit.
Si vous souhaitez vous abonner au journal Hamodia Edition Francaise ou publier vos annonces publicitaires, écrivez nous au :
fr@hamodia.co.il