Le professeur André Hajdu, Prix Israël de Musique 1997, est décédé ce lundi à Jérusalem à l’âge de 84 ans. Il était compositeur et ethnomusicologue. Il a été inhumé dans la soirée au cimetière du Mont des Oliviers, Har Hazeitim.
Né en Hongrie en 1932, il a survécu à la Shoah et a étudié par la suite à l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest.
Après la révolution hongroise de 1956, Hajdu a fui le pays et s’est installé en France où il a poursuivi ses études au Conservatoire de Paris avec Darius Milhaud.
Entre les années 1960-1961, il a enseigné la musique au conservatoire de Tunis et c’est là qu’il a commencé à se rapprocher du judaïsme. A son retour à Paris, il est devenu un Juif pratiquant, sous l’influence du Rav Léon Ashkenazi-Manitou.
André Hajdu, devenu un Juif religieux, est monté en Israël en 1966 et s’est marié en 1969 avec Ruth. Le couple a eu six enfants.
Approfondissant ses connaissances en musique juive, il a alors étudié le Klezmer et les répertoires hassidiques et a ensuite écrit de nombreux articles sur le sujet. En tant que compositeur, il était profondément impliqué dans des thèmes juifs, non seulement liturgiques mais également liés à la pensée, la philosophie et l’histoire. Il enseignait à l’université de Tel Aviv et à Bar Ilan.
Hajdu a formé de nombreux musiciens qui sont devenus célèbres sur la scène israélienne, dont Yonathan et Aaron Razel, Guil Shohat et Yoni Rechter. Le Prix Israël, qui lui a été décerné en 1997, a couronné sa carrière. Yehi Zih’ro Barouh’.