Le grand prêtre samaritain Aharon Ben Av-Hisda vient de décéder à l’âge de 87 ans. Il s’est éteint à son domicile situé sur le Mont Grizim, près de la ville arabe de Shehem, en Samarie.

Une équipe du Maguen David Adom, venue de la localité juive voisine de Berakha, a tenté en vain de le ranimer. Cette mort subite survient quelques jours à peine avant la célébration de la pâque samaritaine.

Les membres de cette communauté, appelés les Shomronim, n’observent que les lois écrites de la Tora. Ils se considèrent comme les descendants des rois de l’antique dynastie juive et comme les véritables héritiers des Hébreux, depuis l’époque de leurs pérégrinations dans le désert. Ils prétendent descendre des tribus d’Ephraïm, de Menaché et de Lévy. Quant au grand prêtre, c’est le doyen des familles de Lévy.

Peu nombreux (environ 700), ils sont en très bons termes avec leurs voisins juifs, comme en témoignent les déclarations de Guershon Messica, chef du conseil régional de Samarie. Il a rendu hommage au grand prêtre disparu, en précisant que « c’était une grande perte pour la communauté samaritaine et pour l’Etat d’Israël ».

Son adjoint, Yossi Dagan, chargé des relations avec cette communauté, a raconté pour sa part que les résidents juifs aidaient chaque année les Samaritains à organiser dans les meilleures conditions la cérémonie du sacrifice qui attire toujours un public très nombreux. « Nous nous déplaçons pour y participer afin d’honorer nos voisins. Nos relations sont excellentes, nous leur rendons visite et ils viennent également nous voir ».