Après plusieurs semaines de soins intensifs, le Rav Yohanan Sofer, Admour d’Erloï (Erlau), est décédé au cours de la nuit à l’hôpital Hadassah Ein Kerem. Il était âgé de 93 ans.

Le Rav Yohanan Sofer, descendant à la cinquième génération du Hatam Sofer, était le plus vieux membre du Conseil des Sages de la Tora de l’Agoudat Israël. En raison de son âge avancé, on l’appelait le ‘doyen des Admourim’.

L’équipe des médecins chargée de ses soins s’est occupée de lui avec dévouement alors que son état ne faisait que se dégrader de jour en jour. La direction de l’hôpital a publié un communiqué pour annoncer sa disparition et a adressé ses condoléances à ‘tout Israël pour la grande perte que venaient de subir le judaïsme orthodoxe et la Hassidout d’Erloï’.  
 
Né à Erlau en 1923, l’Admour a survécu à la Shoah mais son père et son grand-père ont été assassinés à Auschwitz. A la fin de la guerre, il est retourné dans sa ville natale et a dirigé la Yeshiva. Mais au bout de quelques années, ne supportant plus l’oppression du régime communiste sur la Hongrie, il est monté en Israël en 5710 (1950) avec son épouse et un groupe de disciples pour établir la cour hassidique d’Erloï en Terre Sainte.

Au cours de sa vie, il a créé des synagogues, des Kollelim, et de nombreuses institutions éducatives. Ses fils et ses petits-fils ont été nommés rabbins dans de nombreuses communautés ou centres hassidiques dans le pays.

Il y a quelques semaines, l’Admour a été hospitalisé pour une pneumonie grave et son état s’est ensuite progressivement dégradé. Au cours de la nuit, il s’est éteint, entouré de ses proches, enfants et petits-enfants.

Les obsèques de l’Admour d’Erloï se dérouleront ce lundi, en fin de matinée. Le cortège quittera la Yeshiva d’Erloï à Katamon (Jérusalem) à 11h30, prendra la rue du Hatam Sofer et poursuivra en direction du cimetière du Har Tamir, à Guivat Shaoul, où il sera inhumé aux côtés de son épouse, la Rabbanit Myriam z’l, dans le carré de la Hassidout d’Erloï. Il laisse derrière lui une belle descendance. Yehi Zih’ro Barouh’.