La disparition d’Alexander Imich, à l'âge de 111 ans, a été annoncée par la direction de la maison de retraite de New York où il vivait depuis le décès de son épouse, en 1986.

Il y a quelques mois, il avait mis les Tefiline pour la première fois de sa vie. Le chaliah Habad qui lui a fait accomplir cette Mitsva a raconté qu’Alexandre Imich connaissait le Chema par cœur.  
 
Le Rav Habad, Pini Morozov, a été impressionné par cette visite, soulignant que le vieil homme était tout à fait conscient et se déplaçait seul. Apparemment, c’était la première fois qu’il recevait un Rav chez lui.
 
L’an dernier, Alexander Imich avait été gratifié d’une médaille du Sénat américain qui lui avait été remise par un élu de l’Etat de New York.
 
Elevé dans une famille juive aisée, Alexander Imich a fait des études supérieures à l’université de Cracovie où il a passé son doctorat de chimie.

Lorsque les Nazis ont envahi la Pologne en 1939, il a quitté la ville avec son épouse pour s’établir à Bialystok, alors sous domination soviétique. Le couple, refusant d’adopter la nationalité russe, avait été interné dans un camp de travail et à sa libération, avait rejoint la ville de Samarkand, en Ouzbékistan.
 
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Alexander Imich et sa femme, qui n’avaient pas d’enfants, sont retournés en Pologne où ils ont découvert l’horreur de la Shoah et la disparition de toute leur famille. En 1951, ils ont émigré aux Etats-Unis et se sont installés dans le Connecticut.