Est-ce une solution à la crise syrienne ou plutôt un règlement permettant de rétablir de bonnes relations entre les Etats-Unis et la Russie, assez tendues ces derniers temps ? C’est une question qu’on peut se poser après la poignée de main chaleureuse entre les deux ministres des Affaires étrangères, John Kerry et Sergueï Lavrov à l’issue de leur conférence de presse à Genève.

En tout cas, il existe à présent un accord-cadre et même un calendrier fixé pour son application avec l’éventualité de sanctions s’il n’est pas respecté. C’est ainsi que les Américains et les Russes se sont entendus en fin de semaine après de nombreuses consultations pour l’élimination des armes chimiques détenues par le régime syrien.
 
L’option présentée par les Russes a été acceptée par les USA. Mais cela prendra du temps : en effet, les Syriens ont jusqu’au milieu de l’année 2014 pour remettre leur arsenal chimique à la communauté internationale ou pour s’en débarrasser. Dans ce cas de figure, les Américains se réservent le droit d’intervenir militairement si les Syriens n’honorent pas leurs engagements.
 
D’après ce plan, les Syriens devraient dès la semaine prochaine entamer la première étape du programme en communiquant des données précises sur leur armement chimique. En outre, dès le mois de novembre, les autorités syriennes devront permettre aux émissaires de l’Onu de venir inspecter leurs réserves d’armes. Ils devront également, d’ici là, avoir détruit tout le matériel leur permettant de produire de nouvelles armes chimiques.
 
Le président américain Barack Obama, commentant cet arrangement, a souligné que « tout accord devait assurer que le régime d’Assad et la Russie tiennent leurs engagements ».
 
C’est dans ce contexte que le chef de la diplomatie américaine entame un nouveau voyage au Proche-Orient. Il est attendu ce dimanche matin en Israël. Il fait ce déplacement pour informer le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou des derniers développements de la crise syrienne et des efforts déployés pour la régler pacifiquement. Il sera question aussi, on s’en doute, des "progrès" des pourparlers entre Israël et l’Autorité palestinienne.