Le monde entier suit avec une certaine anxiété les événements sur la presqu’ile de Crimée, république autonome du Sud de l’Ukraine, où 2 000 soldats russes ont été envoyés. La population juive locale a elle aussi des raisons d’être inquiète.

Des croix gammées et des inscriptions antisémites, telles que « mort aux Juifs », ont été taguées sur les murs de la synagogue de la ville de Simferopol, capitale de cette province.

Le dirigeant de la communauté, Anatoly Gendin, a indiqué que depuis que la crise a éclaté, les prix avaient augmenté de 30 % et les retraités ne percevaient plus leur pension mensuelle. « Comme toujours, a-t-il ajouté, les Juifs sont accusés d’être responsables de ces malheurs, et je me demande avec appréhension où cela va nous mener ».
 
Le rabbin Michael Kapustin a recommandé aux fidèles de ne pas se rendre à la synagogue : « C’est la première fois de ma vie que je vois la synagogue fermée, j’ai compris que la situation n’allait pas s’améliorer », a-t-il constaté.

Le rabbin Kapustin  a l’intention d’adresser une lettre à plusieurs chefs d’Etat pour leur demander de tout faire pour empêcher une invasion de la Russie et sauver les Juifs d’Ukraine.