Les deux partis de droite ont décidé de fusionner pour ne constituer qu’une seule formation politique qui a toutes les chances de représenter une force nettement majoritaire lors des prochaines élections. 

Il est évident que les deux dirigeants, Binyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman, se sont livrés à de nombreux calculs ces dernières semaines avant d’entreprendre cette démarche qui pourrait leur assurer plus de 50 sièges dans la prochaine Knesset. A l’heure actuelle, le Likoud dispose de 27 mandats et Israël Beteinou de 15 députés.
 
Les deux leaders ont fait part de leur décision jeudi soir, à 20 heures, lors d’une conférence de presse commune. Netanyahou n’a pas voulu répondre aux questions des journalistes, se contentant d’expliquer que “l’union entre les deux partis leur donnerait la force de défendre efficacement Israël et de procéder à des changements économiques et sociaux au sein de l’Etat”.
 
Il a ajouté: “Nous allons devoir faire face à des défis gigantesques et c’est donc le moment d’unir nos forces pour le bien de l’Etat d’Israël”. Il faisait allusion notamment à la menace iranienne et à la lutte contre le terrorisme.
 
Lieberman, de son côté, a indiqué que « les dangers que devait affronter Israël à l’heure actuelle exigeaient deux choses : la gouvernance et la stabilité ».
 
Bien entendu, cette fusion suscite des réactions plutôt amères dans le camp du centre et de la gauche. Au Likoud, personne ne s’y est opposé officiellement, mis à part le député Michael Eitan qui a estimé que c’était « le début de la fin du Likoud ».
 
Le député orthodoxe Moché Gafni, du parti Yaadout Hatora, a fait part de son inquiétude face à cette union. Il a rappelé que sa formation avait dû mener de durs combats dans la Knesset actuelle contre le parti de Lieberman qui prône la laïcité. Pour lui, il ne fait pas aucun doute que la fusion entre le Likoud et Israël Beteinou va poser de sérieux problèmes : « Nous allons devoir être forts pour affronter tous ces défis », a-t-il estimé.