La recrudescence de l’antisémitisme en Europe incite certains gouvernements à agir pour empêcher que ce fléau ne s’étende dans le continent. C’est notamment le cas en Ukraine qui a accueilli cette semaine un congrès international sur ce thème, avec la participation de plusieurs députés de son parlement.

Cette conférence au sommet a été organisée à Kiev par le Comité juif-ukrainien et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dirigée par le député ukrainien Alexandre Feldman, en vue de rendre hommage à Menahem Mendel Beilis, un Juif ukrainien accusé en 1911 de « meurtre rituel ».
 
A l’époque, son procès avait eu un certain retentissement. Il avait finalement été acquitté, grâce à l’intervention de Juifs européens, en octobre 1913, c’est-à-dire il y a exactement cent ans.  L’Affaire Beilis avait à l’époque déclenché une vague de critiques contre la politique antisémite de l’empire russe.
 
Parmi les invités de ce congrès, on comptait des historiens, des chercheurs et des politiciens qui ont analysé les incidents antisémites survenus dans le monde et débattu des moyens de les affronter.
 
Alexandre Feldman a rappelé que Beilis avait été accusé, il y a cent ans, pour le seul motif qu’il était juif. « Un siècle plus tard, a-t-il ajouté, les Juifs sont toujours témoins d’un antisémitisme virulent. Je pense que l’éducation est le meilleur outil pour lutter contre l’antisémitisme ».