Comment tirer les leçons de la Shoah et transmettre aux futures générations l’enseignement de cette tragédie qui a durement touché le peuple juif au cours de la Seconde Guerre mondiale ? C’est autour de ce thème que vont se réunir en début de semaine plus de 370 éducateurs venus de 53 pays dans le monde à l’occasion de la huitième conférence internationale organisée chaque année par l’Ecole internationale des études de l’Holocauste de Yad Vashem, à Jérusalem.

La Conférence ouvrira ses portes le lundi soir 18 juin et se terminera le 21 juin. Elle accueillera notamment des délégués des Etats-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Australie, d’Allemagne, de Pologne, d’Afrique du Sud, du Japon, de Chine, du Mexique, du Venezuela, d’Inde.

Parmi les orateurs, on peut citer notamment le ministre israélien de l’Education Guideon Saar,  l’ancien grand rabbin d’Israël, le Rav Israël Meir Lau, lui-même rescapé de la Shoah, des professeurs d’universités américaines et canadiennes, des enseignants de Yad Vashem, ainsi que des éducateurs et des directeurs de centres de l’enseignement de la Shoah à travers le globe.

Le directeur de Yad Vashem, Avner Shalev, a expliqué qu’il était primordial d’accorder une grande importance à l’éducation de la Shoah au 21e siècle, à une époque où certains avaient tendance à contester le caractère unique et spécifique de cette tragédie. "Nous devons rappeler les questions essentielles de la Shoah, décrire ce qui s’est passé dans les ghettos et dans les camps de concentration, et évoquer la « Solution finale » (de sinistre mémoire)", a-t-il souligné.

Et d’ajouter: "Il faut dire comment les nazis ont réussi à répandre une atmosphère de haine et de déshumanisation et indiquer comment les Juifs et les non-Juifs ont réagi. Ce n’est qu’après avoir décrypté tout cela qu’il nous sera possible de promouvoir la protection des droits de l’homme, la prévention d’un génocide et la lutte contre l’intolérance, action capitale dans le monde actuel".