Quelques minutes après l’entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu, la sirène retentissait encore dans plusieurs localités du Sud d’Israël et une dizaine de roquettes tombaient dans la région. A Gaza, on pouvait assister à des scènes de liesse dans les rues. Le Hamas a prétendu que ses exigences avaient été retenues et qu’il sortait vainqueur de ce cessez-le-feu.
C’est dans ce climat que le Premier ministre a tenu sa conférence de presse mercredi soir pour parler de l’accord conclu au Caire. Il était accompagné du ministre de la Défense Ehoud Barak et du chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman.
Netanyahou a déclaré : « Le gouvernement a décidé de lancer son opération militaire en riposte aux nombreuses attaques terroristes qui ont été menées avec une fréquence de plus en plus accélérée ces derniers mois. J’ai fait savoir que nous réagirons avec force, au moment de notre choix, pour faire payer le prix fort aux organisations terroristes ».
« Ils pensaient, a-t-il ajouté, que nous ne lancerions pas cette opération musclée contre eux et ils se sont trompés ». Netanyahou a souligné que Tsahal avait atteint des chefs terroristes et avait détruit les entrepôts des roquettes de longue portée du Hamas.
Netanyahou a encore indiqué : « Certains citoyens israéliens attendaient une action militaire encore plus puissante, et il est possible que nous soyons plus tard contraint de la lancer. Toutefois, il était de l’intérêt d’Israël de tenter l’option d’un cessez-le-feu de longue durée ».
Netanyahou a ensuite remercié le président des Etats-Unis Barack Obama et sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton et a salué les efforts déployés par les dirigeants égyptiens pour l’instauration d’un cessez-le-feu.
Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a rappelé, lors de son intervention, que l’affaire n’était pas réglée pour autant et qu’il fallait veiller à ce que chaque camp respecte ses engagements. Il a ensuite remercié le président égyptien Morsi, estimant qu’il avait agi avec bon sens en assumant ses responsabilités. Et de conclure : « J’espère que ces démarches annoncent une coopération constructive avec la communauté internationale dont l’Egypte fait partie en jouant un rôle central dans la région ».