Le mariage du fondateur de Facebook avec une non-juive pose à nouveau le problème des unions mixtes, de plus en plus nombreuses de nos jours. Mais réagit-on de la bonne façon à ce fléau ? Fait-on ce qu’il faut pour réveiller les consciences ? C’est la question que se pose une universitaire israélienne qui estime qu’on a tort de considérer ce problème uniquement sous un angle religieux.

« Les mariages mixtes ne posent pas seulement un problème religieux ». C’est le commentaire très avisé d’une spécialiste de la communication, le Dr Aliza Lavie, enseignante à l’université de Bar Ilan, après l’annonce du « mariage » du milliardaire juif américain Mark Zuckerberg, 28 ans, fondateur de Facebook, avec Priscilla Chan. La cérémonie s’est déroulée le 19 mai à Palo Alto en Californie.
 
S’exprimant sur Facebook, le Dr Lavie écrit notamment : « Une nouvelle fois, les enfants d’un jeune Juif brillant ne seront plus considérés comme juifs ». Déplorant ensuite le fait que cette union ne gêne pas trop la plupart des Juifs tant aux USA qu’en Israël, elle explique que pour eux, il s’agit d’une « adaptation parfaite à la société ».
 
En fait, si le Dr Lavie soulève la question, c’est parce qu’elle pense qu’on risque de passer à côté du problème en le considérant uniquement sous un angle religieux. Pour le Dr Lavie, cette question concerne tout le monde juif, qu’il soit religieux ou non. « L’assimilation, rappelle-t-elle, n’est pas un problème spécifiquement religieux ».