En Israël, l’épargne est d’abord consacrée à la retraite, à l'avenir des enfants, et au désir de pouvoir faire face à l'incertitude économique. Si bien que le public investit principalement dans des comptes épargne, des actions en bourse et des « fonds d'études ». Résultats chiffrés de ces tendances : 61 % des Israéliens possèdent un fond de retraite, alors que seulement 3 % ont investi dans l'immobilier …
D’après une étude portant sur l’année écoulée et intitulée « Index Mastercard », qui sonde les habitudes des détenteurs de cartes de crédit dans le pays, la plupart des Israéliens possédant un bien ont investi en 2010 dans des comptes épargne (28 %). Pourtant, 45 % des foyers questionnés disent n'avoir fait cette année-là « aucun investissement », ce qui représente une baisse de 5,3 % par rapport à l'année précédente. Fait révélateur : 3 % seulement des interrogés disent avoir placé leur argent dans l'immobilier.
Ces résultats attestent du fait qu'après les comptes épargne, les placements préférés des Israéliens sont les actions en bourse et les fonds d'études (karnei hichtalmout) souvent proposés par les entreprises ou les services publics où ils travaillent comme salariés.
Selon ce sondage effectué pour le groupe « MasterCard international », ayant pour but d'analyser les habitudes de consommation des Israéliens au moyen des cartes de crédit (entre autres pour savoir ce qu'ils feraient s'ils bénéficiaient de 500 000 shekels), les hommes ont plutôt tendance à investir dans les actions et les obligations en bourse, tandis que les femmes préfèrent placer leur argent dans les fonds d'études. D’ailleurs, les actions sont l'investissement préféré des plus de 50 ans, 36 % des personnes de cette tranche d’âge ayant opté pour ce mode de placement.
Ceux qui perçoivent les plus hauts revenus ont plus tendance à investir dans les devises étrangères (11 %) que ceux qui ont des revenus moyens (4,5 %) ou inférieurs à la moyenne (5 %). La catégorie des plus hauts revenus a également tendance à plus investir dans l'immobilier (7 %) par rapport au groupe des revenus moyens (2 %) et à celui des bas revenus (2 %).
Ceci dit, s’ils en avaient les moyens, c’est bien l'acquisition d'un appartement qui reste le souhait le plus répandu des Israéliens. Un tiers des interrogés (33 %) ont répondu qu'ils achèteraient volontiers un logement, soit une baisse par rapport aux 37 % recensés l'an dernier. La tendance ainsi relevée, à vouloir investir ces « 500 000 shekels hypothétiques » dans l'immobilier, s’avère plus forte chez les femmes (38 %) que chez les hommes (28 %). Ceux-ci préfèrent épargner ou bien investir dans leur propre société.
D'autre part, plus d'un quart des personnes interrogées (29 %) ont dit qu'ils comptaient épargner « dès les prochains mois » – une hausse par rapport aux 25 % de l'an passé.
Mais c’est l'avenir des enfants qui reste la principale motivation d'épargne des Israéliens. Ainsi, alors que plus d'un quart des gens interrogés (29 %) ne possèdent pas de fonds de retraite ou d'assurances-vie (bitoua’h menahalim), la plupart (57 %) y souscrivent grâce à leur employeur. Les hommes ont tendance à posséder deux fois plus de fonds de retraite privés que les femmes, qui viennent souvent s’ajouter à ceux reçus de leur employeur.
En ce qui concerne les comptes épargne privés, la majorité des Israéliens (64 %) avouent en posséder un, surtout parmi les petits revenus et les plus de 50 ans. Toutefois, les jeunes de 18 – 29 ans se mettent également à épargner (52 %), alors que les chômeurs souscrivent aussi – au même titre que les salariés en activité – à ce type de comptes épargne. Enfin, 22 % des personnes possédant un compte épargne privé ont fait part de leur intention d'augmenter, en 2011, le montant de cette épargne.
Principale motivation : garantir l'avenir de leurs enfants et épargner pour la retraite, ou bien encore s'assurer d’un minimum de revenu « vital » en cas de coup dur économique …
Lorsqu’on demande à ceux qui n’ont pas de compte épargne privé pourquoi ils renoncent à ce type de placement, 36 % répondent que les intérêts en sont trop bas – une attitude particulièrement répandue parmi les revenus moyens et les travailleurs indépendants. Par Yeshaya Weiss, en partenariat avec Hamodia.fr