Pourra-t-on éviter à l’avenir de faire souffrir un nouveau-né devant subir quelques tests de contrôle parce que son poids dépasse quatre kilos à la naissance ? C’est ce qu’espèrent des chercheurs de l’hôpital Beilinson de Petah Tikva grâce à l’étude qu’ils viennent de réaliser.
Jusqu’à présent, quand un enfant pèse plus de quatre kilos, les médecins prescrivent une analyse nécessitant un prélèvement de sang au talon du nourrisson pour vérifier son taux de sucre et de calcium.
A présent, ces examens ne seront peut-être plus nécessaires : en calculant son indice de masse corporelle, on pourra établir par exemple une symétrie entre sa taille et son poids. Si le bébé est grand, son poids ne devrait pas normalement susciter d’inquiétude.
En revanche, si l’on découvre une certaine asymétrie entre le poids et la taille du nouveau-né, les risques existent et il est alors recommandé de faire des tests pour s’assurer qu’il ne souffre pas de certaines maladies.
C’est le professeur Nehama Linder, directrice du département de pédiatrie de l’hôpital, qui a conduit cette étude. Elle a expliqué que des tests avaient été réalisés sur 3 000 enfants dont le poids dépassait quatre kilos à la naissance. « Nous avons mesuré la taille et le poids de tous ces bébés et nous avons trouvé que tous ceux qui étaient "symétriques" ne souffraient pas d’excès de sucre dans le sang ».
Le professeur Linder est ravie d’avoir fait cette découverte qui va non seulement permettre d’éviter certaines souffrances aux tout-petits mais également de faire économiser des sommes importantes aux caisses-maladie.
Les résultats de ces recherches ont été présentés lors du congrès de l’Association américaine de pédiatrie, considérée comme l’autorité la plus compétente au niveau international. Ils ont suscité de nombreuses réactions d’experts du monde entier. Espérons qu’elle débouchera prochainement sur l’application de cette nouvelle méthode qui semble avoir fait ses preuves.