Une crise risque d’éclater au sein de la coalition suite à des travaux d’infrastructure effectués par les Chemins de Fer israéliens pendant Shabbat avec l’autorisation du gouvernement.
Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur Arieh Dery, leader du parti Shass, on attaque le ministre des Transports Israël Katz (Likoud) qui n’a pas ordonné leur interruption.
Pour répondre aux protestations des partis orthodoxes, la police a tenu à affirmer samedi soir que ‘l’annulation des travaux le Shabbat risquait de mettre en danger réel la vie des citoyens israéliens’.
Mais cet argument n’a visiblement pas été convaincant pour tout le monde : dimanche matin, le député Yoav Ben Tsour (Shass) a déclaré sur les ondes de Galei Tsahal que ‘le Shabbat était plus important’.
Il a estimé qu’il était possible d’effectuer ces travaux de nuit, ajoutant: “Je ne comprends pas ces propos parlant de ‘cas de force majeur’… Nous sommes dans l’Etat d’Israël, l’Etat juif, le Shabbat est un symbole et on ne touche pas aux symboles ».
Le ministre des Transports Israël Katz a répliqué, dans la matinée de dimanche, sur Galei Tsahal également, en disant ‘qu’il ne craignait pas d’être limogé malgré les demandes présentées contre lui au Premier ministre par les partis orthodoxes’.
Il a précisé : « Je suis extrêmement pointilleux pour tout ce qui concerne le respect du statu quo. Parfois, c’est le camp adverse qui m’adresse des reproches et alors, les orthodoxes applaudissent ».
Et de poursuivre : « Les députés orthodoxes doivent eux aussi assumer leurs responsabilités et ne pas utiliser un double langage. Les travaux étaient indispensables ».
Mais le député Yaakov Asher, de Yaadout Hatora n’est pas d’accord : il a indiqué qu’il n’accordait aucun crédit à l’avis selon lequel des travaux effectués en semaine mettaient des vies en danger.
« Tout le monde sait que pour nous, la vie est plus sacrée que tout le reste, a-t-il rappelé, et qu’on doit pour la sauver profaner le Shabbat. Mais on ne peut pas le faire lorsqu’on s’appuie sur un avis élaboré d’avance ».
Malgré toutes ces divergences, selon le chef de la coalition David Bittan, on ne devrait pas craindre de crise gouvernementale. Affaire à suivre …