La France doit faire face à une nouvelle réalité et panser ses plaies après la mort horrible de 129 personnes dans plusieurs attentats diaboliquement orchestrés au cœur de Paris.

La communauté juive de France est sous le choc de cette abominable tragédie et ses dirigeants ont exprimé leur horreur face au massacre qui a été perpétré contre des citoyens « de toutes les religions ». Un office spécial est prévu dimanche soir en la grande synagogue de Paris.

Le Grand rabbin de France Haïm Korsia a publié un communiqué qui débutait ainsi : « A l’issue de Chabbat, j'ai appris avec effroi les sanglantes attaques perpétrées hier soir à Paris. J'adresse mes sincères condoléances aux proches des victimes et prie pour le complet rétablissement des blessés ».

De nombreux rassemblements ont été organisés également à l’étranger. En Israël, il y a eu plusieurs manifestations de solidarité. Les murailles de la Vieille Ville de Jérusalem ont été éclairées en bleu, blanc, rouge et la municipalité a prévu dimanche soir une soirée pour exprimer sa sympathie au peuple français et rendre hommage aux victimes très nombreuses du carnage.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a exprimé sa sympathie à la France, adressé ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a ensuite dit qu’il se tenait aux côtés des Français face à cette attaque terroriste islamiste. Il a souligné que « le terrorisme ne pouvait jamais être justifié et devait toujours être combattu ». « Des gens innocents ont été tués à Paris, comme à Londres, Madrid, Bombay, Los Angeles ou Jérusalem. Ils veulent détruire notre civilisation et nos valeurs. Une attaque contre l’un d’entre nous doit être considérée comme une attaque contre nous tous ».  
 
Le maire Nir Barkat a indiqué que le monde entier comprenait aujourd’hui ce que vivaient depuis des décennies les Israéliens dans tout le pays et à Jérusalem, à savoir « un terrorisme meurtrier mû par la haine et des attaques meurtrières contre des innocents ».

Il a ensuite affirmé : « Nous devons tous œuvrer contre le terrorisme, quel qu’il soit ». Il a adressé ses condoléances au peuple français et aux familles endeuillées à Paris ainsi qu’à la famille Litman, qui vient de perdre deux membres, le père et le fils, sauvagement assassinés le même jour en Israël.
 
A Tel Aviv, ils étaient plus d’un millier à s’être retrouvés, samedi soir, sur la place Rabin dont les murs portaient également les couleurs de la France, en présence notamment de l’ancien président de l’Etat Shimon Pérès, du ministre Sylvan Shalom et du chef de l’opposition Itshak Herzog.
 
Le ministre Shalom a déclaré qu’Israël était de tout cœur avec le peuple français et a rappelé que « tout le monde devait combattre le terrorisme » et qu’on finirait par « vaincre le terrorisme ».

Il a adressé ses condoléances à la France, à sa population et à son gouvernement, au nom du gouvernement israélien, soulignant qu’Israël comprenait plus que tout autre ce que cela signifiait d’être soumis à des attaques terroristes. Il a ajouté : « Nous serons à vos côtés. Vive la France, vivent les relations entre Israël et la France ».