C’est une victoire pour la démocratie israélienne : la députée arabe Hanin Zoabi, qui a multiplié les provocations et les discours de haine au cours de sa carrière parlementaire, ne pourra pas se représenter à la Knesset. On attend à présent la confirmation que doit apporter encore la Cour suprême. 

La commission électorale a invalidé la candidature de Zoabi pour les prochaines élections législatives prévues le 17 mars 2015. Cette décision a été adoptée par 27 membres de la commission contre 6 qui s’y sont opposés. Les débats qui ont précédé le vote ont été particulièrement houleux avec des interpellations incessantes pendant les discours.

Zoabi a déclaré devant la commission que « l’occupation était une source de violence », n’hésitant pas à ajouter : « Quelqu’un parmi l’assistance a-t-il remarqué que ceux qui ont présenté les plaintes (contre moi) transformaient un peuple entier en terroristes ? » Et d’affirmer : « Nous faisons partie du peuple palestinien, nous sommes palestiniens ».

Parmi les nombreuses personnalités politiques qui ont salué l’invalidation de Zoabi, on peut citer la réaction du député Likoud Dany Danone. Il a indiqué qu’il était convaincu que la Cour suprême confirmerait cette décision de « fermer de façon hermétique les portes de la Knesset à Hanin Zoabi ».

Il a précisé qu’il s’agissait d’une « ennemie de l’Etat d’Israël qui avait utilisé la seule démocratie du Proche Orient pour servir les intérêts du Hamas et des autres ennemis d’Israël ». Il a encore fait remarquer « qu’aucune autre démocratie dans le monde n’aurait permis à une personne qui incitait à sa destruction de siéger dans son parlement ». Et de conclure : « Le 17 mars, Zoabi devrait être en prison ».