Personne n’a pu retenir ses larmes en apprenant la mort tragique de ce couple et de six de ses enfants, tués dans un accident de voiture. Les obsèques se sont déroulées mardi soir en présence de milliers de personnes.

Aviah, 17 ans, était l’aînée de la famille Attias. Elle étudiait à l’Oulpena du Bné Akiva de Méron. Ses camarades ont appris la nouvelle de sa mort tragique mardi matin et certaines n’ont pas pu retenir leurs sanglots. Leurs enseignantes ont tenté de les réconforter, en leur disant que c’était une Mitsvah de verser des larmes dans de telles circonstances et que leurs pleurs arriveraient jusqu’au ciel. Mais il fallait aussi affronter la difficile question du « pourquoi » et expliquer que tout était décidé par D.


 
Les autres enfants Attias étudiaient dans différentes institutions à Safed, Meron et Bar Yohaï. Dans chacune d’entre elles, leurs camarades ont également exprimé leur peine. Le Rav Yaakov Weissman, directeur de la Yechiva Tichonit « Bné Akiva » de Méron où étudiaient les jumeaux Eliachiv et Néria, a raconté qu’il avait réuni tous ses élèves, avec le personnel éducatif de l’établissement, pour leur annoncer la tragédie : « Nous les avons laissé donner libre cours à leur douleur », a-t-il souligné. « A présent, il faut les préparer aux obsèques, qui seront une dure épreuve pour tous ».

Le président du conseil local de Bar Yohaï, Yaniv Meir, a raconté que la famille Attias faisait partie des piliers de la localité. « Ils habitaient ici depuis près de 20 ans et s’occupaient, les petits comme les grands, de Hessed. Le père, directeur d’école, était responsable de la synagogue et membre du comité du village. La maman, secrétaire à la Mehlelet Tsfat, dirigeait un fonds de bienfaisance sur place et apportait son aide à tous ceux qui en avaient besoin. Tous leurs enfants avaient appris à donner et ils le faisaient sans compter. Une famille merveilleuse qui laisse un vide terrible ». « C’est un jour sombre pour nous tous, a-t-il ajouté, et il nous faudra du temps pour nous en remettre ».

Les obsèques
Les obsèques se sont déroulées mardi soir en présence de milliers de personnes. Les huit membres de la famille Attias, Raphy et Yehoudit et six de leurs enfants, Avia, les jumeaux Eliachiv et Neria, Shira, Taïr et Noa, ont été inhumés au cimetière de Safed.

Le rav Chmouel Eliahou, rabbin de la ville, a déclaré, dans son oraison, qu’il était certain que « le Chlah Hakadoch, sur la tombe duquel la famille Attias s’apprêtait à aller se recueillir, les avait accueillis là-haut ».
Le ministre des Sciences, le Rav Pr Daniel Herzkowitz, a fait part de sa grande émotion en racontant qu’il avait assisté à l’inauguration de la synagogue de la famille Attias, quelques heures avant le drame. « Raphy z’l avait l’air heureux et très ému et toute la soirée était fantastique et nous a tous profondément marqués », a-t-il ajouté. « C’est une affreuse tragédie qui dépasse l’entendement ».

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a envoyé un message dans lequel il a écrit : « Un drame horrible s’est produit dans le Nord, anéantissant une famille entière. Tout le pays pense maintenant à la petite Rachel. Rachel, tout le peuple est avec toi, tout le peuple te serre dans ses bras ».

A l’issue de l’enterrement, la foule a adressé une prière : « Demandons à ces Tsadikim qu’ils prient pour nous et pour tout le peuple d’Israël ».

Que leur âme repose en paix.  

Que va devenir la petite Rachel ?

La petite Rachel reste seule après la mort tragique de ses parents et de ses six frères et sœurs. « Que va-t-elle devenir ? » se demande son entourage, après le terrible traumatisme qu’elle a subi et la peine qu’elle éprouve devant la perte immense de sa famille.
 
Par miracle, la petite fille, âgée de 7 ans, a été épargnée dans ce terrible accident qui a coûté la vie à toute sa famille. Elle est encore soignée à l’hôpital Rambam de Haïfa où on lui fait toutes sortes d’examens pour s’assurer que ses blessures ne sont pas graves.
 
Quelques heures après le drame, elle a appris le sort tragique de ses parents et de ses frères et sœurs et depuis, elle n’a pas cessé de pleurer en répétant qu’elle se retrouvait toute seule. Elle se souvient que quelques secondes avant l’accident, toute la famille a récité des Tehilim et sa mère l’a serrée dans ses bras et l’a embrassée. Lorsque la voiture a versé dans le ravin, elle a réussi à en sortir parce qu’elle n’était pas attachée.
 
Rachel est constamment entourée par ses proches parents qui la prennent dans leurs bras pour tenter de la consoler et par les services sociaux qui ne quittent pas son chevet.