Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis lundi à Bruxelles pour débattre notamment de la construction, entreprise par le gouvernement israélien, dans la zone dite E1, entre Jérusalem et Maalé Adoumim.
Le résultat de ces discussions n’a surpris personne : les ministres européens ont condamné Israël en affirmant, comme l’a si bien dit le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt, que ce projet déplaisait fortement à l’UE.
Dès le début de la réunion, Bildt a déclaré avec une certaine hostilité : « Je ne sais pas si on est conscient, à Jérusalem, du changement radical qui s’est opéré dans l’opinion des Européens vis-à-vis d’Israël depuis que son gouvernement a décidé de construire dans ce secteur ». Il a ensuite prétendu que la relance des travaux « suscitait une grande inquiétude dans les capitales européennes ».
Les Européens ont en outre repris la fameuse rengaine, si souvent utilisée, selon laquelle « les projets du gouvernement israélien portaient sérieusement atteinte aux efforts déployés pour la relance des pourparlers avec les Palestiniens ».
Le Premier ministre israélien n’a pas tardé à réagir, devant des reporters de la presse étrangère, aux critiques émanant du monde entier. Il a rappelé que les Etats, si prompts à condamner Israël, avaient tout simplement ignoré les menaces du chef du Hamas Khlaed Meshaal, formulées lors du rassemblement de Gaza organisé ce samedi à l’occasion du 25e anniversaire de la formation de l’organisation terroriste.
Il a souligné que les leaders du Hamas avaient appelé ouvertement, une fois de plus, à la destruction d’Israël. Et d’ajouter : « Où est l’Onu ? Et Abou Mazen ? Pourquoi les diplomates palestiniens n’ont pas été convoqués par les instances européennes pour expliquer comment leurs dirigeants ne dénonçaient pas de tels propos et se disaient au contraire disposés à s’unir au Hamas ? »
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor, déplorant à son tour les prises de position unilatérales des Européens, a souligné que « l’histoire prouvait que le repeuplement juif n’avait jamais constitué un obstacle à la paix ».
Il a ensuite précisé que l’absence de règlement du conflit était due au refus systématique des Palestiniens, qui n’acceptaient pas de pourparlers directs avec Israël et n’étaient toujours pas disposés à reconnaître qu’Israël était l’Etat du peuple juif.