On connaît à présent l’identité des victimes de la tuerie au musée juif de Bruxelles : un couple d’Israéliens d’une cinquantaine d’années, Emmanuel et Myriam Riva, vivant à Tel Aviv, et une employée juive bénévole de l’établissement. Une autre personne, grièvement blessée, est dans un état critique. 

L’information a été communiquée aux familles par le ministère israélien des Affaires étrangères, qui reste en contact permanent avec la police belge.
 
Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a déclaré : « Le gouvernement belge est profondément choqué par ce drame. Nous condamnons avec force ces actes gravissimes de violence. Nos pensées émues vont d’abord aux victimes, à leurs familles et à leurs proches ». 
 
Simone Susskind, femme politique belge juive, a indiqué aux médias qu’un tel acte était « incroyable en Belgique ». Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas habitués à cela, nous n’avions eu jusqu’à présent que très peu de tentatives d’attentats terroristes antijuifs dans notre pays. Si cela est le cas aujourd’hui, c’est un très mauvais signe pour le futur ».  
 
Malgré l’arrestation immédiate d’un suspect, la communauté juive n’est pas rassurée car elle pense que l’assassin court toujours. En attendant, ses dirigeants ont décidé de mettre en place sans tarder un dispositif de sécurité autour des institutions juives. Certains ont même évoqué l’attaque meurtrière de Toulouse, perpétrée il y a deux ans.
 
Pour le moment, les autorités ne détiennent pas encore assez d’éléments pour déterminer avec certitude le mobile de cet acte criminel. Mais il semble pratiquement certain pour tous, à présent, qu’il s’agit d’un attentat terroriste à connotation antisémite.

Des décisions ont donc été prises immédiatement, dans le but d’apaiser d’une part les citoyens juifs de Belgique et d’autre part de trouver des solutions pour leur assurer une protection durable.
 
En Israël, on a été particulièrement choqué par ces tirs meurtriers : les dirigeants du pays ont vivement dénoncé cet acte odieux, l’attribuant au climat anti-juif qui règne à l’heure actuelle dans différents points du monde.

Le Premier ministre Netanyahou a réagi en déclarant : « Sur le continent européen, on continue de tenir des propos diffamatoires à l’encontre de l’Etat d’Israël en ignorant systématiquement tous les crimes contre l’humanité commis dans notre région ».

Et d’ajouter : « Nous réagissons à cette attitude hypocrite en disant constamment la vérité, en luttant sans répit contre le terrorisme et en affermissant nos forces ».