Le secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjørn Jagland a répondu au président de l’Etat d’Israël Shimon Pérès, qui dénonçait une résolution du Conseil de l’Europe contre la circoncision.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté, le 1er octobre dernier, un texte portant sur les droits des enfants, dans l’intention « d’améliorer leur bien-être et leur protection contre toute forme de violence ».

Parmi les « violations de l’intégrité physique des enfants », où sont mentionnés l’excision, les piercings, les tatouages et les opérations de chirurgie plastique, imposées aux enfants encore sous la garde de parents ou de tuteurs légaux, les membres de la commission n’hésitent pas à dénoncer également … la circoncision.

Comme on le sait, cette condamnation de la Brit Milah, entre autres, a été vivement critiquée par les représentants des communautés juives du Vieux Continent.

Elle a également incité le président de l’Etat d’Israël Shimon Pérès à adresser une lettre de protestation au secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjørn Jagland pour lui rappeler l’importance, dans la tradition juive, de la circoncision « observée depuis des millénaires ».  
 
Thorbjørn Jagland a répondu à Pérès en soulignant avant tout que le Conseil de l’Europe avait pour objectif, dans cette résolution, de défendre les droits des enfants et de condamner toute atteinte physique ou toute violence à leur encontre.
 
En outre, a-t-il précisé d’emblée, « l’Assemblée parlementaire de l’Europe est un organisme consultatif qui ne représente pas les positions globales de tout le Conseil de l’Europe ».
 
Et d’ajouter que le texte faisait une distinction très nette entre l’excision, pratique violente et inadmissible, et la circoncision, qui fait partie d’une tradition ancestrale porteuse de valeurs et de morale religieuse. 

« Je peux vous garantir, conclut-il, que le Conseil maintiendra ses engagements en faveur de la tolérance et la liberté de culte, considérant qu’il ne s’agit pas seulement d’une obligation morale mais également d’un droit qui est protégé par la charte européenne des Droits de l’Homme ». Incident clos ? Espérons-le !!