L’intervention de médecins israéliens aurait permis d’éviter l’adoption d’une résolution en Europe susceptible de nuire à la pratique de la Brit Mila. C’est ce qu’a indiqué le quotidien Israël Hayom dans son édition de jeudi.
D’après cette source, des représentants de l’Union israélienne des Pédiatres auraient réussi à déjouer l’adhésion de responsables européens à une décision stipulant qu’il n’était pas justifié de pratiquer la circoncision dans les institutions de l’Académie européenne de Pédiatrie. Ce type de recommandation, si elle avait été acceptée, aurait pu influer sur la législation en cours sur la question dans les Etats de l’Union européenne.
Les opposants à la Brit Mila prétendaient, dans le texte qu’ils proposaient, qu’aucun des motifs en faveur de la circoncision n’était convaincant. Ils ont ajouté, argument classique, que « les bébés ne pouvaient protester ni se plaindre contre la Brit Mila ». Et de proposer le modèle suédois qui permet la circoncision « uniquement pour les enfants de ‘minorités’ et en présence d’un médecin attitré ».
Les délégués israéliens ont présenté pour leur part un dossier bien circonstancié dans lequel ils ont exposé leurs positions. S’y trouvait notamment un article du docteur Beni Gesundheit, pédiatre, qui réfutait toutes les allégations contre la circoncision.
Les médecins israéliens ont souligné que le texte européen se concentrait uniquement sur « les droits de l’homme » en ignorant totalement la liberté de culte et de culture. Ils ont par ailleurs indiqué que le document manquait de rigueur scientifique et ne proposait pas une analyse professionnelle de la question. Le vote qui a conclu la séance a permis d’écarter définitivement le débat de l’ordre du jour.
Pour le Dr Tsahi Grossman, secrétaire général de l’Union des Pédiatres israéliens, le document européen présenté à la commission d’éthique était ‘rempli de distorsions et de demi-vérités’. Il a conclu : « Notre succès n’est pas seulement médical. Il est celui de tout l’Etat d’Israël et du peuple juif ».