Une décision du ministère brésilien des Affaires étrangères a suscité la juste colère de la Fédération des communautés juives locales : en effet, sur les passeports des Juifs brésiliens nés à Jérusalem ne figure pas la mention ‘Israël’.
L’information a été diffusée en début de semaine mais d’après l’ambassade du Brésil en Israël, cela fait déjà un an que cette mesure a été adoptée. Elle a notamment été dénoncée vivement par Floriano Pesaro, ministre juif des Affaires sociales, qui n’a pas hésité à la qualifier d’‘arbitraire. Il a ajouté « qu’elle ne ferait qu’accentuer les positions biaisées contre Israël ». Et de préciser : « Les citoyens nés à Jérusalem ont le droit de préciser que leur pays natal est Israël ».
Le Brésil n’est pas le premier pays à appliquer cette politique. La France, le Canada et les USA ont instauré la même mesure. Aux Etats-Unis, cela fait déjà un certain temps qu’elle est en vigueur. En témoigne la procédure judiciaire engagée il y a plus de deux ans par le père d’origine américaine d’un enfant né à Jérusalem qui réclamait que la mention Israël figure sur son passeport.
Après un long processus, il avait finalement perdu son procès. Le tribunal fédéral qui traitait l’affaire, s’appuyant sur les positions adoptées par l’administration américaine, avait décrété que « Jérusalem ne serait pas considérée comme la capitale d’Israël avant un règlement avec les Palestiniens ».