L’homme d’affaires juif newyorkais Jacob Ostreicher, entraîné malgré lui dans une affaire de corruption en Bolivie, ne supporte plus la situation dans laquelle il se trouve.
Excédé par la lenteur de la procédure qui le concerne, il a annoncé qu’il envisageait de déposer une plainte devant la Cour internationale de Justice de La Haye.
Ostreicher n’aurait jamais imaginé vivre un tel cauchemar lorsqu’il s’est rendu en Bolivie il y a cinq ans pour conclure l’achat de terrains agricoles pour le compte d’une société d’investissements suisse. Malheureusement, cette transaction a été réalisée par des personnes liées à la mafia locale, ce qu’ignorait bien entendu Ostreicher.
Arrêté par la police, il a passé plus d’un an dans une des prisons les plus redoutables du monde. Tombé gravement malade, il a obtenu quelques temps plus tard une libération provisoire pour son hospitalisation.
L’affaire a connu par la suite de nombreux rebondissements, à tel point que le juge qui devait la traiter, convaincu de corruption, a préféré prendre la fuite dans un pays voisin. En outre, les autorités boliviennes ont interpellé plusieurs officiels du gouvernement.
Finalement, Ostreicher, dont l’innocence ne fait plus de doute, a pu sortir de sa cellule et il est, depuis quatre mois, assigné à résidence. S’il est plus libre, il ne peut toujours pas rentrer chez lui à New York pour rejoindre sa famille qui l’attend impatiemment.
Il a donc décidé de franchir un nouveau pas en annonçant son intention de se tourner vers le tribunal international de La Haye. Il en a profité pour raconter tous les moments difficiles qu’il avait dû supporter : son séjour d’un an et demi en prison sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui, sa maladie, la corruption dans les hautes sphères du pouvoir bolivien, etc.
A l’heure actuelle, malgré les interventions régulières de ses avocats, l’affaire reste bloquée. Ces derniers pourraient toutefois obtenir que leur client soit autorisé à passer le Seder de Pessah au Bet Habad de La Paz.
