Près de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les questions de dédommagements financiers des victimes de la Shoah sont encore à l’ordre du jour. Les descendants doivent encore, bien souvent, se battre pour récupérer les biens de leurs parents, spoliés par le régime nazi et ses collaborateurs en Europe.

L’homme d’affaires célèbre Ronald Lauder, président du Congrès juif mondial et de la World Jewish Restitution Organization (WJRO), a soulevé la question cette semaine à Prague où se tenait une conférence de la WJRO.

Lauder a déclaré que malgré les progrès qui avaient été faits à ce sujet depuis la chute du communisme en Europe de l’Est, il restait malgré tout un certain nombre de cas urgents qui n’avaient toujours pas été réglés.  

Il a notamment reproché à la Lettonie, la Pologne et la Roumanie de « traîner les pieds » dans cette affaire, voire de faire preuve de mauvaise volonté. Il a ajouté que le WJRO était « consternée de voir par exemple que le gouvernement de Varsovie refusait actuellement, de façon flagrante, de faire le moindre geste législatif pour traiter les dossiers en attente des plaignants réclamant la restitution de leurs biens privés ».

La Conférence de la WJRO, qui a fermé ses portes mercredi, a été organisée en collaboration avec l'European Shoah Legacy Institute et le ministère tchèque des Affaires étrangères, soucieux de respecter la déclaration de Terezin, signée en juin 2009 par 46 pays. Les signataires de cette déclaration avaient pris alors l’engagement moral de "poursuivre le processus de réparation des biens juifs spoliés pendant la Shoah".