Après avoir abattu d’une frappe chirurgicale le leader d’Al Qaida, Oussama Ben Laden mais avoir choqué le monde Musulman en jetant son corps à la mer, la Maison Blanche a réussi l’incroyable tour de force de lâcher une nouvelle bombe auprès des descendants du chef Apache, Geronimo.
Il est 01h45du matin lorsque le porte – parole des Navy SEAL déclare au président Obama : "Nous avons identifié GERONIMO, la traque est terminée " puis d’ajouter «"Geronimo – E KIA " ( pour Ennemy Killed In Assault ). Dix années de recherche, d’illusions, de désespoirs, dix années marquées par des attentats et des guerres, causant des milliers de morts, dix années pour qu’enfin, l’armée US arrive à localiser et tuer l’un des hommes les plus recherchés du monde.
Malgré la liesse que cette nouvelle a provoqué chez les Américains, le nom de code donnée à Oussama Ben Laden, « Geronimo », a blessé une communauté qui a toujours été mal considérée par l’administration américaine : les Indiens d’Amérique ( les Amérindiens).
Ce terme assimilerait le célèbre chef indien, Geronimo, au chef d’Al Qaida, Oussama Ben Laden. Pour les associations amérindiennes, cette comparaison est insoutenable, voir raciste, surtout au regard des services que cette population a rendu aux USA ces dernières années dans la lutte contre le Terrorisme :
En effet, n’oublions pas que 77 Amérindiens sont morts au combat et 400 avaient été blessés en Irak et en Afghanistan depuis 2001.
Rappelons que ce chef indien de la tribu Apaches est un symbole très fort de l’anti colonialisme. Jusqu’en 1909, date de sa mort, il n’a eu de cesse de se battre pour la reconnaissance des Amérindiens mais aussi a mené une guérilla sans merci contre le gouvernement américain et les Mexicains qui, sans ménagement, sont venus lui voler ses terres et assassiner sa famille.