La communauté juive de Syrie a été florissante jadis. Elle remonte aussi loin que l’empire romain et était composée par la suite d’autochtones arabes et de juifs ayant fui l’Espagne au moment de l’inquisition. En 1947, avant la création d’Israël, la Syrie comptait encore 30 000 juifs. Aujourd’hui on estime leur nombre à environ 200 âmes.
Albert Cameo, le responsable de la communauté juive de Syrie, organise actuellement la restauration de la synagogue Al-Raqi, dans le vieux quartier juif de Damas, la capitale de la Syrie.
Cette synagogue a été construite sous l’Empire Automan il y a environ 400 ans. Elle fait partie d’un projet de restauration de dix synagogues. Ce projet est soutenu et financé par le président Bashar Al Assad et des fonds donnés par des juifs syriens. Le président essaye par là de préserver la laïcité de la Syrie. Mais il faut aussi comprendre que ce geste envers la communauté juive fait partie d’un plan de séduction de l’occident et notamment des juifs syriens installés aux Etats Unis dont le nombre est estimé aux alentours de 75 000. La Syrie essaie de se donner une image de sérieux sur la scène internationale et de tendre « une branche d’olivier, symbole de paix ». Bien que toujours officiellement en guerre avec Israël, des pourparlers de paix indirects étaient encore menés jusqu’en 2008 par l’intermédiaire de la Turquie. L’opération Plomb Durci dans la bande de Gaza y a mis fin.
La restauration de synagogue en Syrie fait écho à un projet similaire qui existe aujourd’hui au Liban. A Beyrouth, c’est la synagogue Magen Avraham qui est en restauration depuis l’été 2009.