Après sa victoire aux élections législatives autrichiennes le 15 octobre dernier, le jeune leader conservateur Sebastian Kurz, appelé à devenir le prochain chancelier, a annoncé qu’il envisageait très sérieusement une alliance avec le parti d’extrême droite FPÖ qui pourrait faire partie de sa coalition. Les deux formations politiques ont en commun, notamment, la campagne qu’elles ont menée contre l’immigration incontrôlée.
Cette annonce a suscité la réaction inquiète du dirigeant de la communauté juive de Vienne Oskar Deutsch. Exprimant publiquement ses positions, il a tenu à mettre en garde contre les dangers de l’entrée du parti de la Liberté à tendance nationaliste dans le gouvernement autrichien.
Il a estimé que ce parti ‘restait xénophobe malgré le ton plus modéré qu’il avait désormais adopté’. Demandant à Kurz de renoncer à son projet d’alliance avec le FPÖ, il a ajouté que cette formation politique ‘n’avait changé que son apparence et avait conservé sa nature’.
D’après le Figaro, ‘Kurz aurait assuré dans la presse israélienne qu’une ‘tolérance zéro’ envers l’antisémitisme était une ‘condition préalable claire’ pour entrer dans son gouvernement. ‘Mais, ajoute le quotidien, la perspective d’un retour au pouvoir du FPÖ, un parti fondé par d’anciens nazis, n’en suscite pas moins l’inquiétude de la Communauté israélite (IKG) d’Autriche.