Oeuf bio?

Question

Bonjour.

À ma connaissance, tous les ?ufs certifiés kashers que l’on trouve à Paris, proviennent de poules élevées en cage (typée 3 sur le numéro inscrit sur la coquille).

Par exemple, s’agissant d’?ufs « Bio » ou provenant de poules élevées en plein air, le « numéro d’immatriculation » de l’?uf commence par 0 ou 1.

Pourquoi ne trouve-t-on pas, à ma connaissance, d’?ufs Kashers typé 0, 1, voire 2 ?

Y a-t-il une explication halahique sachant que l’on peut légitimement se dire que la poule élevée en plein air « souffre moins » etc…

Merci.

Réponse de TECHOUVOT Info Cacherout

Il n’y a pas d’?ufs « certifiés kashers » à Paris ou ailleurs. Simplement, on a pris l’habitude dans nos communautés d’utiliser les ?ufs blancs (à coquille blanche) car ce sont ceux qui contiennent le plus faible pourcentage d’?uf risquant de présenter des taches de sang à l’intérieur. Ce qui ne dispense pas de les vérifier, bien évidemment.

Cela dit, on peut utiliser tous les ?ufs de poule, Bio, 0, 1, 2 etc. en les vérifiants un par un, mais la quantité à déclasser sera forcément supérieure.

Question

Merci de votre réponse.

Si j’ai bien compris, les oeufs qui ont le moins de chance de présenter une tache de sang à l’intérieur proviennent de poules élevées en cage.

Ma question est : pourquoi ?

Par ailleurs, vous n’avez pas répondu à ma question concernant le non-confort (de manière certaine), voire la souffrance (?) de telles poules.

La halaha interdisant de faire souffrir un animal (problème de cacherout du fois gras par exemple), comment se positionnent les Poskim concernant ces poules et les oeufs qui en proviennent ?

Bien entendu, ces 2 souffrances ne sont pas comparables puisque seule l’une des deux provoque la mort.

Je terminerai donc par une question : n’est-il pas préférable de prendre un oeuf bio ou 0 avec plus de déchets (oeuf avec présence de sang), plutôt que de prendre un oeuf typé « 3 » avec moins de déchets ?

Chabbat Chalom

Réponse de TECHOUVOT Info Cacherout

Ce n’est pas un problème de poules « élevées en cage », mais plutôt de différencier s’il s’agit d’?ufs provenant de poules d’élevage ou bien de poules de reproduction.

Voici une explication plus extensive:

http://www.juif.org/blogs/6376,le-sang-dans-les-ufs-2eme-partie.php

http://halahayomit.blogspot.com/2008/02/le-sang-dans-les-oeufs.html

Quant au bon traitement des animaux d’élevage, c’est un devoir qui incombe en premier lieu à l’éleveur.

Kol Touv.


Saler du poisson cru


Question

Peut-on mettre du sel et/ou du vinaigre et/ou de l’huile et/ou du jus de citron sur du poisson cru pendant Chabatt ?

Réponse de Rav Efraim Cremisi
sur techouvot.com

Le Mehaber dans le Choulhan Arouh [Orah-Haïm siman 321 halaha 3] interdit de saler des morceaux de navet ou radis pendant Chabatt, car cela ressemble à celui qui fait des conserves, et il est interdit de mettre en conserve des aliments le jour du Chabatt car ceci est considéré comme Mevachel [cuire]. Mais il sera permis de saler au fur et à mesure et de les manger ensuite.

Programme pour le compte du omer

Nous sommes le
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echo » eme jour du Omer »;
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Pour lire la beraha cliquez ici


Le XVII ème siècle




Document sans nom

Le XVII ème siècle

1600/1648, R. Chimchon d’Ostropol

né et mort à Polnoé en Pologne

il était le petit-fils (fils de sa fille) de R’ Chimchone ben Betzalel, rabbin de Kremenitz, frère du Maharal de Prague; on sait très peu de choses sur sa vie personnelle, mais on pense qu’il est né aux environs de 1600. Durant sa courte vie, il acquiert une grande renommée et il est considéré, de son vivant, comme une figure légendaire. Grand qabbaliste, maître hassidique, il est considéré comme un saint homme, et des secrets de la Tora lui sont révélés par rouah ha-kodeche . Il mentionne lui-même que des secrets de la Tora lui ont été révélés dans des rêves par des grands de la Tora décédés. . Il connaît une fin tragique de martyr à Polnoé avec dix mille Juifs de sa communauté le 3 Av 5408 (1648), tués par une meute de Cosaques dans leur synagogue.

Ses ?uvres :

  • Dane Yadine,

  • Karnayim,

  • Mahanè Dane,

1610/1683, Rav Chlomo Nissim ben Avraham Algazi

Le Rav Chlomo Nissim ben Avraham Algazi (1610-1683). né à Borsa en Transylvanie. voyagea beaucoup ; il fut l’un des grands opposants au faux messie Chabbetaï Tsvi ; il vécut épisodiquement à Jérusalem où il devint le président du Béit dine. et y décéda. Il publia à Smyrne. en 1663. le Yavine Chemouâ.,.commentaire sur le Séfér Halikhote Ôlam du Rav Yéchouâ Hallévi et sur les Klaléï Hagguémara. Règles de la guémara. de Rabbénou Yossef Qaro.

1620/1707, R.Yehiel Halperin auteur de « Seder Hadorot »

rav de Minsk

1620/1689, le Rav hammaguéne

Le 21 Chévate, hiloula du Rav Moché Galenti (le Rav « hammaguéne » 1620-1689), de Saféd et Jérusalem. Il fut impliqué dans l’aventure de Sabbataï Tsvi puis s’en détacha quand il en vit les erreurs. Il publia des commentaires sur la Torah et Michné Torah de Maïmonide.

1622/1663, le Sifté Kohen le Shakh

CHABÉTAÏ Ha-Kohèn, (Chakh), né en Lituanie en 1622, mort en Tchécoslovaquie en 1663

fils de Méïr, auteur de responsa publiées avec celles de son père dans Guévourat Anachim; de Siftè Kohène sur le Choulhane Âroukh Yorè Déâ; de Sélihot wé-Qinot élégies pour le 20 Sivane commémorant les massacres des cosaques; Néqoudot ha-Kèssèf commentaire du Tourè Zahav Après son mariage il est nommé dayane au Tribunal rabbinique de Vilna.

1637/1683, le Maguen Avraham

Gombiner Abraham Abbali, (Maguène Abraham), né en Pologne en 1634, mort en Pologne en 1682

fils de Rabbi Hayim ha-Léwi qui fut martyrisé par les Cosaques en 1655. Rabbi Abraham Gombiner s’installe, après cet événement, à Lissa où il étudie sous l’égide d’un parent, Rabbi Yaâqov Yitshaq Gombiner. Après ses études, il devient professeur de jeunes enfants dans la ville de Kalish. À la suite d’une discussion talmudique avec le Chakh, en visite dans cette école, il est le seul à apporter une réponse à un problème posé. Le Chakh impressionné par la clarté de sa logique, discute avec lui pendant plusieurs heures sur des problèmes talmudiques. Après cela, le rabbin de Kalish, Rabbi Yisraèl Shapira, fils du Rabbin Natan Shapira, nomme Rabbi Abraham, morèh tsèdèq, , responsable de la halakha concernant la vie quotidienne. Il est, plus tard, nommé dayane. Rabbi Abraham Gombiner est renommé pour son monumental commentaire du Choulhan Âroukh, Maguène Abraham, , concernant l’entière section du Orah Hayim. Il le termine en 1671 et l’adresse à son frère à Amsterdam sous le titre Nèr Yisraèl, . Son frère étant décédé entretemps, le manuscrit lui est retourné. Il le réécrit par la suite. Avec cette publication, Maguène Abraham s’ajoute au Tourè Zahav, , sous-titré Maguène David, , pour devenir les commentaires usuels du Orah Hayim. Les deux commentaires sont imprimés ensemble sous le même titre de Maguinè Érèts.

1641/1718, le Siftei Hakhamim

Sabbataï Bass, Pologne

R. David Altschuler, auteur de « Metsoudat Tsion » et « Metsoudat David »

avec son fils rav Yehiel Hillel, originaires de Jaworow, en Galicie, ils commentent le Tanakh. Afin d’encourager l’étude populaire de la Tora, rav David Altschuler écrit un commentaire simple et facile à lire sur les Prophètes et hagiographes, qu’il publie en 1753. Rav Yehiel Hillel continue l’oeuvre de son père et publie en 1780 le commentaire complet du Nakh en deux volets : le Metsoudat Tsione, Forteresse de Sion, explique les mots difficiles, et le Metsoudat David (Forteresse de David) élucide le sens général du texte. Ce double commentaire est imprimé au bas de la plupart des éditions des Miqraot Guédolot.

1660/1718, le Hakham Tsvi

R.Tsvi Hirsh Ashkenazy ben Yaacov,, grand rabbin d’Amsterdam , Né en Moravie en 1660, décédé à Lvow (Lemberg) 1718

fils de Yaâqov, formé par son père et par son grand-père maternel, tous deux échappés de Vilnius vers la Hongrie pendant la rébellion cosaque. Achkenazi écrit son premier responsum à l’âge de seize ans, et étudie ensuite pendant trois ans (1676 à 1679) à Salonique et Belgrade, y apprend les coutumes et procédures séfarades dont il adopte certaines. Les Séfarades l’honorent du titre de hakham qu’il fait suivre du surnom Achkenazi. En 1686, pendant le siège autrichien de Buda, sa femme et son enfant sont tués, et lui-même se réfugie à Sarajevo où il est nommé hakham. Sa seconde femme, Sarah, est la fille de R. Mechoullam Zalman Neumark-Mirels, qui dirige le tribunal rabbinique d’Altona, Hambourg et Wandsbeck. Père du rav Yaâqov Emden, il est successivement rabbin à Offen et Altona. En 1710, il est nommé grand rabbin de la communauté achkénaze d’Amsterdam. Sa collection de responsa y suscite de chaleureux éloges de la part des rabbins portugais. Ayant pris une part active dans la lutte contre le sabbatianisme, ses opposants l’obligent à démissionner. Après un intermède à Londres, il devient rabbin de Lvow en 1718 jusqu’à ses derniers jours, quatre mois plus tard. Oeuvre principale, Responsa du Hakham Tsevi.

1665/1741, R.Elazar ben Chmouel Chmelka Landau

né à Cracovie, auteur de plusieurs ouvrages

1681/1757, le Pné Yéochoua

R.Yaacov Yeochoua, le PNEI YEOCHOUA petit fils du Maguiné Chlomo

1685/1732, le Mèâm Loêz

KOULI, Yaâqov,

grand rabbin de Turquie; a écrit en ladino le fameux commentaire sur la Tora, sous forme d’homélies, le Mèâm Loêz , en plusieurs tomes, imprimé en 1734 à Constantinople. Il réussit à captiver l’attention de Juifs éloignés de la religion du fait qu’ils ne comprenaient plus l’hébreu dans les communautés séfarades de Constantinople et de Salonique en leur offrant dans une langue très simple et souvent même familière, des idées profondes et fondamentales du judaïsme. Le commentaire de la Haggada de Pèssah contient un enseignement essentiel des principes du judaïsme exprimé sous une forme attrayante

1685/1730, R.Yossèf Irgass

né à Livourne, Italie, en 1685, décédé en 1730

autorité aussi bien en étude talmudique qu’en Kabbala, les Juifs d’Italie et de France le consultent. Il s’oppose très violemment au groupe chabtaïste, en particulier à Nehémya Hayoun. Au cours de la dernière année de sa vie, les sages d’Italie lui demandent de prendre position dans la controverse qui vient d’éclater à propos de R’ Mochè Hayim Luzzato, mais il refuse de se prononcer. Son Chomer Emounim ha-Qadmon paraît après sa mort : il y présente les arguments en faveur du Zohar, et de la transmission du Ari, sous forme d’une discussion entre deux personnages.

1696/1743, le Or Hahaïm Hakadoch

BEN-ÂTTAR, Hayim, (Or ha-Hayim) né à Salé (Maroc) en 1696, mort à Jérusalem en 1743

fils de Mochè, un des plus grands qabbalistes du Maroc; pour différentes raisons, il est obligé de quitter sa ville natale et vient s’établir à Fès. Durant ce séjour, il est probablement nommé Roche Yéchiva par Rabbi Chémouèl Elbaz. Rabbénou étudia la Tora auprès de lui à cette époque. Après une période faste, il connait de grands déboires, auxquels s’ajoute la famine de l’an 1730, à la suite de laquelle il décide de quitter le Maroc pour se rendre en Europe où il reçoit le meilleur accueil, il est partout honoré et respecté. Retenu par les notables de la communauté de Livourne où il séjourne de 1738 à 1742, il fonde l’Académie Talmudique de Livourne où il forme de nombreux étudiants; ces derniers lui fournissent les moyens de publier son fameux Or ha-Hayim. En 1742 il se rend à Jérusalem, but qu’il a toujours rêvé d’atteindre; il habite tout d’abord à Acco, puis à Tibériade auprès de R’ Hayim Aboulâfia. Le Hida fut l’un des ses élèves. Son commentaire sur la Tora, , Or ha-Hayim, est l’un des plus appréciés, même parmi les hassidim, et figure dans de nombreuses éditions du Houmache. Ce commentaire accompagne les diverses éditions classiques, Miqraot Guédolot, . Il est l’auteur de nombreux écrits sur le Talmud, d’ouvrages juridiques, notamment Péri Toar, , sur Yorè Déâ, . Ben-Âttar, nom arabe : fils du parfumeur, droguiste ou épicier.

Il manifesta un grand amour pour l’ensemble du peuple juif, ses étudiants priant constamment pour ceux de la diaspora, jour et nuit. Comme d’autres célèbres, il mourut peu d’années après son arrivée en Israël. Le livre Or hah’ayim fut très apprécié dans toute l’Europe. On dit que Rabbi Israël Baâl Chem Tov voulut monter en Israël pour étudier auprès de Rabbi ‘Hayim ben Moché Ibn Attar. Il est enterré à Jérusalem. Hiloula très populaire pour tous les courants du judaïsme, au cimetière de Har hazzéïtim, le 15 Tamouz.

1697/1776, le Yaâvets

R.Yaacov Israel Emden, né à Altona près de Hambourg (Allemagne) en 1697, mort en 1776

fils de R’ Tsvi Hirsch Achkenazi (le Hakham Tsevi). Brillant talmudiste et qabbaliste, écrit une quarantaine d’ouvrages sur divers sujets religieux; son commentaire sur le Livre de prières est l’un des plus populaires de ses ouvrages, il rédige un commentaire sur la Michna, la Guémara et le Siddour, des notes sur le Zohar, ainsi que de nombreux écrits polémiques contre les partisans de Chabbetaï Tsevi. Il ne reste que peu de temps chef spirituel de la Communauté d’Emden et s’occupe surtout de l’imprimerie hébraïque qu’il avait fondée à Altona.

?/1764, R.Yonathan Eibechitz, auteur du « Kréti ou Pléti », « ourim vétoumim »

sur le Choulhan Aroukh

1695/1785 le Chaagat Arié, auteur de « Chaagat Arié », « Touré Even » et « Gvourat Ary ».

R.Arié léib Volderstein ben Acher Guinsbourg,

1698/1760, le Baal Chem Tov

– 18 elloul 1698 (5458)  7 sivan 1760 (5520)

Le Rav Yisraël ben Eliêzér nommé le Bécht, est le fondateur du ‘Hassidisme, le grand-père de Dob Baër célèbre pour ses écrits extatiques sur la prière, et l’arrière grand-père de Rabbi Na’hmane de Braslav. Il est né à Okop ou Akoup en Podolie et fut rapidement orphelin, s’appuyant sur ce que son père lui avait dit avant de mourir : « ne crains personne hormis Haqqaddoche Baroukh Hou ».

Il apprit la Torah de l’enseignement reçu dans une relation mystique au Tana A’hiya de Chilo à partir de l’anniversaire de ses 26 ans, pendant 10 ans. Il décida ensuite de manifester son savoir.

Il avait acquis par ailleurs une sérieuse formation talmudique mais ses adversaires lui reprochaient de ne pas en faire état dans sa prédication.

Il devint une figure charismatique influente à qui on attribua de nombreux miracles, extases dans la prière comme élément central, etc. Il gagna ainsi le titre de Yisraël Baâl Chém Tov qu’il appréciait et adopta dans sa signature.

Il tenta de monter en Eréts Yisraël mais ne persévéra pas dans sa tentative.

Le centre de sa théorie est la dévéqoute, l’adhésion à Dieu par la prière, dont quelques tsaddiqim sont l’expression la meilleure et dont les membres de tout le peuple bénéficient et dont il ramène les « étincelles » et les sauve des écorces négatives (klipotes) qui les enferment. De même, il insiste fortement sur les techniques d’élévation de la néchama

Bien qu’il ne soit pas éloigné dans l’histoire, sa vie est autant connue par des légendes bien établies que par des faits et écrits assurés. Un exemple : il écrit qu’à Roche Hachanna 1746 (5507) lors d’une de ces techniques, il a eu une vision extraordianire dans laquelle il demande au Roi Machia’h (messie) quand Il viendra. Celui-ci lui répondit : « lorsque tes sources se répandront à l’extérieur ». Ses disciples sont mus par de nombreux écrits ou récits de ce type.

Il est décédé le 2 Sivane 5420 (1660).Sa tombe est à Meghbough.

C’est d’abord son fils, Rabbi Tsvi qui lui succéda puis, un an après, le Maguide de Mézéritch qui décéda le 7 Sivane 5521 (1761)

1698/1749, R. Chmouel Elbaz

né en 1698, mort en 1749

Il établit une Yéchiva et instruit de nombreux disciples comme Rabbènou Ha-Sarfaty, Rabbi Abraham Mansano, Rabbi Chem-Tov Ben Amozeg, Rabbi Yossèf Ben-Samoune, Rabbi Chem-Tov Gabaï, et bien d’autres encore. À l’âge de trente-sept ans, il est nommé juge de la ville de Fès, et comme Rabbi Hayim Bèn-Âttar résidait à cette époque dans la ville, Rabbi Chémouèl lui confie la direction de la Yéchiva. Rabbi Chémouèl écrit plusieurs livres; sa méthode d’étude est très appréciée et complimentée par ses contemporains comme le Hida et Rabbi Hayim Bèn-Âttar. Rabbi Chémouèl est également connu pour sa piété et ses bonnes actions. À sa mort, à l’âge de cinquante-deux ans, il laisse de nombreux érudits formés par ses soins.


Le XIV ème siècle




Document sans nom

Le XIV ème siècle

– Allemagne : sanglants évènements sous le roi Sigismond et le pape

?/1350, Rabbénou Chimchone ben Yits’haq Miqqinone. de Chinon

Rabbénou Chimchone ben Yits’haq Miqqinone. de Chinon en France au 14e siècle. à l’époque des élèves du Maharam de Rottenbourg. dut s’exiler à Marseille après l’expulsion des Juifs et mourut en 1350. Il fut lié au Rachba, s’opposa à certaines pratiques cabbalistiques qui touchaient à la prière et il y insistait sur l’attitude de simplicité absolue, ?comme celle d’un bébé ». Il est considéré comme le premier qui ait ouvert la voie aux introductions méthodologiques sur le talmud. Il se base fréquemment sur l’approche des tossafistes. Il est dit de son ouvrage que tous ceux qui depuis lors ont écrit sur les règles du talmud ne sont que des branches surgies de son tronc.

Son Séfér Hakkéritoute est considéré par le Chla comme « la racine de toutes les introductions au talmud qui lui sont postérieures et, dit-il, y compris la mienne, à moi le petit face à lui ».

1320/?, Le Ritva

R.Yom Tov ben abraham ibn Asevili de Séville, le RITVA, élève du Rea et du Rachba, auteur de « Sefer Hazikaron » et « Hidouchei Harachba »

fils de Abraham, R’ Yom Tov bèn Abraham (Achvili) de Séville, il est l’un des plus importants commentateurs espagnols du Talmud. Disciple du Rachba et Ra’ah, il s’intéresse autant à la philosophie qu’à la Qabbale, mais rares sont ses écrits dans ces domaines qui nous soient parvenus. Ouvrage essentiel : un commentaire classique sur la Guemara.

1326/1407, le Rivach

R.Ytshak ben Chechet Perfet, le Rivach, Né à Barcelone en 1326, décédé à Alger en 1407

. Disciple du Ran R’ Pérèts ha-Kohen, Grand Rabbin à Saragosse, mais quitte ce poste pour celui de Grand Rabbin de Calatayud. Ensuite, il s’établit à Valence et s’occupa d’une école talmudique. Contraint de quitter l’Espagne en raison des persécutions soulevées par le prédicateur Ferrant Martinez, il s’installe à Alger ou il y devient Grand Rabbin. Il est l’auteur de poésies, d’élégies, de commentaires sur le Pentateuque et le Talmud et l’auteur d’un recueil de 417 réponses sur la Halakha. Important décisionnaire et commentateur, il est très influencé par le Rambam.

1340/1415; R. Hisda Qrèsqas

né à Barcelone (Espagne) en 1340, mort à Barcelone en 1415

fils d’Abraham, philosophe et théologien espagnol. Il s’oppose aux conceptions trop aristotéliciennes qui se sont développées dans la philosophie juive médiévale, et il élabore dans son Or Ha-Chème (la Lumière de l’Ét’ernel), une philosophie personnelle, tentative de conciliation entre le déterminisme et la liberté, amour de D’ieu pour la créature qui explique la révélation de la Loi et la rétribution finale, et auquel répond l’amour de l’homme pour le Créateur.

1359/1442; R.Efraim ben Israel Ankaoua, auteur de « Chaar Kevod Hachem »

Rabbi Ephraïm Ankawa, « le Rav » haqqaddoche, de Tlemcen (Algérie). Sa hiloula est fêtée également à Lag baÔmér. Décédé le 1 Kislév. Il fuit les massacres espagnols de 1391 ou son père, R.Israel Ankaoua auteur du « Menorat Hamaor » a été brûlé et fait son entrée à Tlemcen sur un lion avec un serpent pour licol

1360/1427, le Maharil, auteur de « Minhaguéi Maharil »

R.Yaacov ben Moché Mollin Halévy, grand maître allemand de la fin des Richonim. Il est l’un des piliers de la jurisprudence achekénaze, en particulier par l’intermédiaire d’un ouvrage posthume du nom de Minhaguè Maharil.

1360/1444 R. Yossèf Albo

né en Aragon 1360, mort en Espagne en 1444

rabbin théologien et prédicateur, disciple de R’ Hasdaï Crescas et selon certains de R’ Nissim Gérondi (Rane). Ce grand maître du judaïsme espagnol est très versé dans les systèmes philosophiques aristotéliciens des Arabes et dans la médecine, notamment au travers des écrits de Thomas d’Aquin. Il fait reposer la croyance sur la seule révélation divine et attribue ainsi une importance primordiale à l’accomplissement minutieux des préceptes traditionnels. Il défend sa religion au Concile de San Mateo, sous la présidence de Benoît XIII, ce qui l’incite à rédiger le célèbre ouvrage Sèfèr ha-Îqarim, , Livre des principes, ouvrage qui expose les grands principes de la religion juive. Pour lui, le judaïsme se fonde sur trois principes, six doctrines et huit dogmes corollaires. Les trois principes sont l’existence de D’ieu, la révélation divine et le principe de la rétribution et du châtiment. Les six doctrines sont : la création du monde à partir du néant; dans la suprématie de Mochè, le plus grand des prophètes; dans la valeur éternelle de la loi de Mochè; dans la capacité de l’homme à se perfectionner par l’observance de la loi divine; dans la résurrection des morts; dans la venue du Machiah. Les huit dogmes corollaires développent les trois principes cardinaux. Malgré les critiques, son ouvrage connaît un grand succès. Albo en ancien castillan signifie blanc.

1361/1444, le Rachbatz, auteur de « Tachbatz » et « Maguen Avot ».

né à Palma de Majorque en 1361, mort à Alger (Algérie) en 1444

fils de Tsémah, rav Chimône bèn Tsémah Dourane , Talmudiste, scientifique,originaire d’une famille de Provence. Médecin et rabbin, fuit les massacres espagnols de 1391 et se réfugie à Alger où il remplace le Rivache à son décès. Oeuvres : Tachbets (des responsa), Maguen Avot (philosophie juive), Zohar ha-Raqiâ sur les Azharot (décompte des 613 mitsvot sous forme poétique) de Ibn Gabirol.

Le Maguid Michné

Rabbi Vidal Tom Tov di Tolossa, d’Espagne (14e siècle) qui est de la génération du Rabbi Nissim, le Rane, a écrit le Maguide Michné.

Ce livre donne les sources de Maïmonide et prend sa défense contre les attaques du Ravad.

Le Migdal Oz

Le Migdal Ôz est un ouvrage de Rabbi Chém Tov ben Rabbi Avraham, Gaone d’Espagne (14e siècle), élève du Rachba, Rabbénou Chlomo Adérete ; il succéda au Rambane, son maître, en Espagne ; il était un grand halakhiste et auteur de commentaires importants sur le talmud ; il commenta également le Rambane. Il monta en Éréts Yisrael.

1399/?, R. Ménahèm Rékanati

fils de Binyamine, l’un des premiers qabbalistes italiens de la fin du 13ème siècle début 14ème, auteur d’un commentaire sur la Tora, Taâmè ha-Mitswot, ouvrage dans lequel il nous offre des raisons sur les commandements de la Tora, où l’on retrouve des influences des hassidim allemands et des écoles qabbalistiques espagnoles, ainsi que des interprétations qabbalistiques des prières; Pisqè ha-Réqanati, est un recueil des décisions halakhiques des décisionnaires de la précédente génération.


XIII ème siècle




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XIII ème siècle

R.Ytshak Sagi Nahor

Posquières (France) 1200

cabbaliste, il est né aveugle et est appelé, justement à cause de sa cétité, Sagi Nahor (plein de lumière). Malgré ce handicap, il est un des plus grands propagateurs de la Qabbale en Provence et en Espagne, et R’ Bachya (Vayeishev) le nomme le père de la Qabbale. Son père, Ravaad III, lui inculque son instruction de la manière mystique par laquelle, depuis Mochè sur le Mont Sinaï, on enseigne oralement à des disciples d’élite. À son tour, R’ Yitshaq révèle cet enseignement à de nombreux disciples, parmi lesquels R’ Ezra et R’ Azriel de Gérone. Ses disciples notent ses interprétations, (certaines sont manuscrites), parmi lesquelles un commentaire de Sefèr Yetsira et un autre sur les prières.

Le Smag

TOSSAFISTE , MOCHÈ Ben Jacob De Coucy première moitié du 13ème siècle, 1240

illustre rabbin français du Moyen-Âge, fils de Yaâqov. On lui doit un recueil de Lois, le Séfère Mitswot Ha-Gadol . Il compte également au nombre des auteurs des Tossafot . Le Semag analyse les six cent treize ordonnances de la Loi, en référence à la tradition talmudique et aux décisions rabbiniques. Il entreprend, en 1235, une grande tournée de conférences en Espagne et en Provence, sermonnant le peuple et lui demandant de réparer ses fautes. Il a, en effet, découvert une communauté en piteux état, les uns ne mettant plus les tefillines, les autres ayant pris des chrétiennes ou des musulmanes pour épouses. En 1240, Moïse de Coucy participe à la controverse célèbre sur le Talmud qui oppose R’ Yéhiel de Paris à l’apostat Donin. En fin de compte, le Talmud a été brûlé en 1242.

R.Hizkia ben Manoah Hizkuni, auteur du « Hizkuni »

, commentaire sur le Torah

1215/1293, le Maharam

Un des derniers tossafistes achkénazes ,Rabbi Méïr Haccohén de Rottenbourg (13e siècle), le Maharam, est l’un des derniers tossafistes achkénazes et le maître du Roche. Il fut cruellement emprisonné à Ensisheim pour avoir contesté le statut d’esclave ‘servi camerae’ de Rodolphe I et refusa la libération dont le prix eut été exorbitant pour la communauté. Il commente et complète les halakhotes de Maïmonide avec les écrits parallèles des tossafistes.

– Auteur des hagahot maimoniot er de « Chaali serufa baech »

il meurt en prison et son corps est rendu contre rançon en 1307

1220/1295, R. Hillel de Vérone

médecin, philosophe et talmudiste italien. Il lutte pour défendre les écrits de Maïmonide. Son livre principal, Thagmouley Ha-Néfèche, se préoccupe du problème de l’immortalité de l’âme.

1230/1300, R.Aharon Halévi, le Ra’ah

né à Gérone (Espagne) en 1230, mort en Provence en 1300

fils de Yossèf, descendant du Raza, « , et de R’ Achèr de Lunel. Il étudie avec son frère Pinhas et son neveu Yitshaq. Il occupe conjointement avec le Rachba, « , le rabbinat de Barcelone. Ils signent ensemble des responsa et sont officiellement accrédités par le gouvernement du roi Pédro. Lorsque le Rachba publie le célèbre Torat ha-Bayit, , Raah fait une critique polie par son ouvrage Bèdèq ha-Bayit, , ce qui lui vaudra une réponse sévère en l’ouvrage Michemèrèt ha-Bayit, . Il est l’auteur du célèbre ouvrage sur les 613 Mitswot, le Sèfèr ha-Hinnoukh, . En 1283 il contrôle temporairement le Rabbinat de Saragosse dans le but de résoudre des problèmes internes. En 1286 il assure la fonction de rabbin de Barcelone.

1235/1310 : le Rachba, auteur de « Torat Habait » et « Havodat hakodèche »

R.Chlomo ben Abraham ibn Aderet, Rachba, né à Barcelone en 1235, mort à Barcelone en 1310/

Élève de Rabbènou Yona de Gérone et du Rambane. Personnalité dominante de sa génération, talmudiste, halahiste, kabaliste, rabbin de Barcelone pendant 40 ans, disciple du Ramban il est consulté par les Juifs de l’ensemble de la gola. Il prend position dans les grandes polémiques de l’époque contre le Rambam et lutte énergiquement contre le qabbaliste Abraham Aboulafia et certaines écoles philosophiques.

Auteur du « Torat Habait » et « Havodat hakodèche » , des Responsa (7 volumes), un commentaire sur une grande partie du Talmud, les commentaires sur la Aggada et des chéélot ou-téchouvot relatives à nombre de problèmes domestiques.

1240/1291, R.Abraham Aboulafia

né à Saragosse 1240, mort en Grèce en 1291

fils de Chémouèl, rabbin talmudiste, philosophe et qabbaliste. À son retour en Espagne, après des visites en Italie, en Grèce et en Palestine, il se concentre passionnément sur les études mystiques de la Qabbale et devient maître dans l’art de l’étude de la signification mystique des lettres et des équivalences de mots en gematria, pensant que les différentes combinaisons de lettres et de mots détiennent les forces de création. Il rédige son premier ouvrage à Patras en Grèce en 1279; Sèfère ha-Yachar. En 1280, il se dirige à Rome dans l’espoir de convertir le Pape Nicolas III. Cependant, une fois arrivé à Suriano où se trouvait le Pape, Aboulâfia apprit le décès de Nicolas III d’une crise d’apoplexie. Plus tard, il se fait passer comme Prophète et Messie en Sicile. Toutefois, une lettre du rabbin de Barcelone Chélomo Bèn Adérèt adressée à la population de Palerme met fin aux prétentions messianiques d’Aboulâfia. Auteur de Séfère ha-Ot, le Livre du signe, Wé Zot li-Yéhouda, , Et Voici Pour Judah, réponse à la lettre de Bèn Adérèt, Chébâ Nétivot ha-Tora, , Les Sept Voies de la Tora, Imrè Chéfère, , Paroles de Beauté, Otsar Êdèn Ganouz, , Le Trésor Caché de l’Éden.

1249/1316,R. Ménahem Ben Chlomo, le Méïri

né en Provence en 1249, décédé à Perpignan en 1316

fils de Chlomo, rationaliste, il rejette l’existence des démons, l’efficacité des amulettes, l’astrologie et les superstitions. Talmudiste, son ouvrage essentiel, Bèt haBehira, , propose un commentaire systématique de 37 traités de la Guémara,,, expliquant le texte de façon claire et logique. Des manuscrits complets de cette oeuvre considérable, longtemps méconnue, n’ont été redécouverts qu’au début du siècle. Méïri est également l’auteur de Hibbour ha-techouvah, exégèses sur le repentir, et d’un commentaire sur la Bible, dont deux volumes seulement ont été imprimés.

1250/1305 : R.Moché ben Chem Tov de Léon, auteur de « Sefer Harimon »

, cabaliste, découvre et publie le Zohar

1250/1327, le Roch (richon),

Rabbénou Achér ben Yé’hiél, dit le Roche (Né en Allemagne en 1250- décédé à Tolède en 1327)

talmudiste et codificateur, il est l’élève de Rabbi Méir de Rothenbourg, puis, après la mort du maître, il assume la direction du judaïsme allemand. En 1303, le gouvernement voulant s’emparer de sa fortune, il quitte l’Allemagne et se rend en Espagne. Il vit un an à Barcelone, puis est nommé grand rabbin de Tolède sur la recommandation de Chélomo Adéret. Destiné à y devenir l’autorité spirituelle du judaïsme espagnol, il reçoit du gouvernement un pouvoir juridictionnel complet. Il introduit en Espagne l’optique stricte et étroite de l’école franco-allemande. Il répand en Espagne les enseignements et les méthodes des tossafistes, réorientant ainsi les travaux scientifiques vers l’étude talmudique. Il s’oppose à la connaissance profane, particulièrement la philosophie, et écrit des commentaires sur quatre traités du Talmud, et des gloses connues sous le nom de Tosséfot ha-Roche sur dix-sept traités. Il est aussi l’auteur de commentaires sur la Michna, et écrit plus de mille responsa, source privilégiée pour l’histoire du judaïsme espagnol. Son code, Pisqè ha-Roche , démontre comment une décision de droit peut être déduite directement du Talmud. Il omet toutes les lois non observées hors d’Israël. Acceptées par les générations suivantes comme faisant autorité, les Pisqè ha-Roche forment la base du code Tour de son fils, Yaâqov ben Acher. Hanhagat ha-Roche est une des oeuvres les plus connues de la littérature éthique juive.

Rabbénou Yosséf Caro, auteur du Choulkhane Âroukh, le prend comme base de son trépied de référence. avec le Rif et le Rambam (il adopte une halakha chaque fois que deux de ces trois auteurs sont d’accord).

L’un des ses huit fils, tous célèbres, Rabbénou Yaâqov ben Achér (1270-1343) arriva avec lui à l’âge de 23 ans en Espagne. Il est l’auteur de l’ouvrage de base de toute la halakha, nommé Arbaâ Tourim, les 4 piliers, qui reste le plan de tout livre de halakha depuis lors. Lui-même, en fonction de cela, est dénommé le Tour ou le Baâl hattourim.

Rabbénou Yosséf Caro l’a commenté dans son Béit Yosséf dont le résumé très connu est le Choulkhane Âroukh, qui garde exactement le plan du Tour.

Rabbénou Yaâqov ben Achér mourût, comme beaucoup, dans son parcours d’alyah vers la terre d’Israël.

1260/1340 ,R.Bakia ben Acher ibn ‘Halava, auteur de « Biour al hatora » et « midrah rabbénou Bakhia »

, cabaliste, élève du Rachba

1275/1340,le « Baal hatourim »

Rabbi Yaâqov ben Achér ben Yé’hiel, sépharade, né à Cologne en Allemagne en 1275, mort à Tolède (Espagne) en 1340, est nommé aussi Baâl hattourim, c’est-à-dire celui qui a rédigé le livre intitulé le Tour.

Il est le fils du Roche; qui l’initie très tôt à l’exégèse et aux études talmudiques

En 1303,Ils fuirent l’Allemagne en raison des massacres des croisades et se réfugièrent en Espagne. Le Tour arriva en Espagne à 33 ans. Il rédigea un premier abrégé du livre de son père puis il l’étendit pour écrire son livre monumental comprenant 1714 chapitres et intitulé Arbaâ Tourim, les 4 piliers.

Il faut souligner deux cohérences majeures de la vie de Rabbénou Yaâqov : il vécut dans une extrême pauvreté pour se consacrer à la Torah dans la pureté et ne pas se détourner dans des charges qui lui auraient apporté de l’argent et des honneurs ; et il partit pour monter vers la terre d’Israël dans les conditions si difficiles de l’époque, comme tant d’autres grands (Rambam, Ramban, Ram’hal, le Chla, etc.). Il mourut en chemin, comme Moché rabbénou.

Il nous a laissé des commentaires d’une richesse insoupçonnée faisant appel, entre autres, aux troublantes équivalences de la guématria, aux combinaisons obtenues par les rachè tèvot, , (initiales des mots), sofè tèvot, , (finale des mots), hilloufè tèvot, , (mots formés avec de mêmes lettres), aux concordances de textes, où un même mot, une même tournure, impliquent alors un même sens, un même message. La combinaison de ces divers procédés aboutit à une lecture du Texte au delà du premier degré pour rejoindre et confirmer l’authenticité de la Tradition orale.

1280/1355, R. Estori Ha Parhi, auteur de « Sefer Kaftor waferah »

TOSSAFISTE Estori Ha Parhi, écrivit dans son « Livre du bouton et de la fleur » (Sefer Kaftor wa-Ferah): Je rappelerais aussi la date de la ruine du petit temple, la ruine des collège et synagogue de France et de la marche provençal survenue en mon temps ». Estori (Isaac Ben Moïse) Ha-Parhi ou Farhi, né en 1280 dans le Midi et mort vers 1355, voyagea en terre d’Israël. Elève de Jacob ben Makhir Ibn Tibbon, il fut géographe et médecin.

1288/1344, le » Ralbag »

Né à Bagnoles (France) en 1288, décédé en 1344

rabbin provençal, savant et astronome, exégète de la Bible et philosophe. Dans son Milhamot Ha-Chème (Les Combats de l’Ét’ernel), il tente une difficile synthèse de la philosophie et de la révélation.

Il écrit aussi un commentaire sur la Tora.

1290/1375, le « Ran »

R. Nissim bèn Réoubène Gérondi, né en Espagne en 1290, mort à Barcelone en 1375

fils de Réoubène de Gérone, l’un des plus grands talmudistes espagnols, il a été la personnalité la plus marquante de la génération d’après le Rachba. Rabbin et Dayane à Barcelone, il y dirige la yéchiva. Il est considéré comme chef des Juifs espagnols. Principale autorité halakhique de son temps, il reçoit des questions des communautés de divers pays, y compris d’Erets Israël. Il est aussi connu comme commentateur du Rif et de plusieurs Traités du Talmud; des quelques mille responsa qu’il écrit, seuls soixante-dix-sept sont préservés. Il écrit également, en 1336, pour son usage personnel, un Séfer Tora qui devient un modèle du genre et qui est transporté jusqu’à Tibériade où il est préservé à nos jours. Les homélies connues sous le titre de Dérachot ha-Rane,  » font partie des classiques du judaïsme, plusieurs grands théologiens, R’ Yossèf Albo, R’ Abrabanèl, R’ Ârama, R’ Crescas ont puisé les bases de leurs propres systèmes philosophiques.

/1340, Rabbènou Béhayè

Bé’hayé ben Achér (décédé à Saragosse vers 1340)

Il fut un des plus éminents élèves de R’ Chélomo ben Adéret (Rachba); excellent exégète du 13ème siècle, qabbaliste. Son commentaire de la Tora, écrit vers 1291, est imprimé à Naples dès 1492. Son oeuvre Kad ha-Qèmah, , est un répertoire alphabétique des principes de la foi. Son commentaire sur les Pirqè Abot a été conservé grâce à R’ Chélomo Alkabèts qui l’a recopié dans l’un de ses ouvrages.

Fin du XIII : R.Menahem ben Binyamine Recanati », auteur de « perush alhatora », « taamei hamitsvot », « Perush hatefilot » », « Piskei halakhot »


550/1000, Les Guéonims et Sévoraims




Document sans nom

550/1000, Les Guéonims et Sévoraims

680/752, R. Ahaï de Chabha

Talmudiste de l’époque des Guéonim. Né et éduqué en Babylonie, il émigre en Israël vers 750 lorsqu’il perd son élection au siège de Gaon de Poumbedita en faveur d’un de ses disciples. En Israël, il compose les Chéïltot, premier ouvrage halakhique rédigé après la clôture du Talmud, comportant 182 commentaires halakhiques et aggadiques, en araméen, sur les lectures hebdomadaires de la Tora. Les citations de son ouvrage sont tirées du Talmud de Babylone, et l’auteur a, d’ailleurs, puisé uniquement à des sources babyloniennes. Un seul gaon cite cet ouvrage, c’est le dernier Haï Gaon, ce qui prouve qu’il est resté inconnu en Babylonie pendant plusieurs siècles.

810/875, R.Amram ben Chechma Hagaon

institue l’ordre des prières quotidiennes

833/893, R.Itshak Aboab de Tolède, auteur de « Menorat Hamaor »

ouvrage très populaire « écrit pour les ignorants et les cultivés, les fous et les sages, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes »

882/942, Saâdia Gaon

Né en Egypte en 882

fils de Yossèf, nommé en 928 Gaone, , (titre honorifique porté par les chefs des grandes Académies Talmudiques de Soura et Pumbédita, les guéonim sont les chefs spirituels du peuple juif après la clôture du Talmoud), il occupe la propre chaire de Rav Achi, le rédacteur de la Guémara. Il est le premier à rédiger un ouvrage de philosophie juive systématique de Émounot wé-Déot, , (Croyances et opinions) marquant la première tentative faite pour présenter la pensée juive de façon systématique. Il établit les principes fondamentaux du judaïsme : création ex nihilo, unité du Créateur, existence de l’âme, révélation de la Loi, libre arbitre de l’homme, rétribution après la mort, et il divise les ordonnances religieuses en deux catégories : les préceptes rationnels et les préceptes d’autorité.

906/1006, Rav Chérira ben Hanina Gaon

Rabbi Chérira ben ‘Hanina Gaone (906-1006) domine la période qui termine l’ère des grandes Écoles de Babylonie. à Poumbédita. à l’époque où les grands maîtres apparaissaient en Afrique du Nord et en Europe ; il fit admettre le Talmud de Babylone comme la base essentielle de l’étude juive. Dans sa lettre (Iguéréte Rav Chérira Gaone). il décrit comment la Michna. le Talmud. la Tossefta et les béraïtotes ont été composés. Sa présentation du processus de transmission de la Torah est la base de la conception de Rachi et sa référence.

915/990, R.Hisdai ben Itshak ibn Chaperout, nommé « Rech Kallah »

né à Jaen (Espagne) 915, mort à Cordoue en 990

fils de Yitshaq, personnalité marquante du judaïsme espagnol, érudit, médecin, philanthrope et homme d’État, polyglotte. À Cordoue où il est médecin des califes Abdel Rahman III et IV, il est réputé avoir découvert un remède appelé al-farouk; fin diplomate il occupe le poste de ministre des Affaires Étrangères et obtient une alliance avec l’empereur de Byzance Constantin VII. Il met à profit ses hautes fonctions pour venir en aide aux communautés juives d’Europe et d’Orient. Il découvre l’existence des Khazars, peuplade du Sud de la Russie convertie au judaïsme, et entretient une intéressante correspondance avec leur roi, reprise dans le Kouzari.

965/1040, Rabbénou Guerchom Méor haggola

Rabbi Guerchom ben Yéhouda Méor haggola (965-1040), né à Metz et vécut à Mayence où il mourut. Il est célèbre par son ‘hérém ou ordonnance d’interdiction absolue de la polygamie ou bigamie dans les communautés askénazes.

fils de Yéhouda, enseignant, talmudiste; dans son académie talmudique de Mainz qui comprenait de nombreux élèves de différents pays, dont la Provence et l’Espagne, il a jeté les bases d’études talmudiques avancées et de décisions halachiques dans les pays achkénazes. C’était le centre le plus prestigieux d’études talmudiques de l’époque. Parmi ses disciples se trouvaient les professeurs de Rachi, R’ Yaâqov ben Yakar, R’ Yitshaq ben Yehudah, et R’ Eliezer HaGadol. R’ Guèrchome a corrigé le texte du Talmud sur des manuscrits reconnus, clarifiant ainsi d’obscurs passages; il rédigea aussi un commentaire sur divers sujets et Hilchot Treifot sur les lois de la cacherout, ouvrage mentionné dans Tosafot et Sefer Rokeach, responsa. Son oeuvre a été adoptée par tous les rabbinats et acceptée comme loi à travers tout le peuple achkénaze ainsi que par certaines instances dans toute la Diaspora. R’ Guèrchome s’insurgea contre la polygamie et contre le divorce sans l’assentiment de l’épouse. Il dénoncea le rejet de ceux qui furent forcés, sous la menace, à renoncer au judaïsme, malgré leur retour à la foi juive. Cette action fut menée suite à la conversion forcée des Juifs au Christianisme sous peine de mort ou d’expulsion, alors que la Halacha oblige les Juifs à se soumettre à l’exécution plutôt que de renoncer à leur foi. Le fils unique de R’ Guèrchome fut converti par la force au Christianisme, et lorsqu’il décéda très vite après, sans avoir eu la chance de retourner à sa foi, R’ Guèrchome observa deux semaines de deuil, une pour la perte de son fils, et l’autre pour la perte de son âme. Les souffrances terribles de son peuple, à cette époque, furent décrites dans ses selichot; une de ses prières, Z’chor Brit Avraham, est récitée pendant la Nehila de Yom Kippour.

979/1038, R.Hai Gaon

dernier gaon de Poumpedita

980/1050, R.Nissim ben Yaacov, ibn Chahin, auteur de « Hamaftea’h »

sur le Talmud, importante correspondance avec R.Hai Gaon

990/1055, R.Hananel auteur du commentaire « Rabbénou Hananel »

HANAN’ÈL bèn Houchièl, mort à Kairouan (Tunisie) en 1055

Commentateur du Talmud et enseignant, connu pour son immense commentaire du Talmud incorporant les interprétations des Académies de Babylone et d’Italie, il rend les textes du Talmud Babli et Yérouchalmi faciles d’accès, et incorpore de nouvelles interprétations. Ses commentaires sont souvent cités par le Rif et les Tossafistes. Il rédige aussi un commentaire de la Tora cité par Rambane. Séfère ha-Mitswot, , un recueil des lois alimentaires, lui est imputé, des responsa apparaissent dans Èvèn ha-Êzèr

920/990, R.Donache bèn Labrate

né à Bagdad (Irak) ou à Fès (Maroc) en 920, mort en 990

disciple de Saâdia Gaone, spécialiste en grammaire hébraïque, en contradiction bien souvent avec son professeur; il a même écrit Téchouvot al R’ Saâdia Gaone dans lequel il dénonce plusieurs définitions avancées par Saâdia Gaone. Les différences principales entre les deux grammairiens se trouvent dans l’origine des racines des divers mots qui pouvaient en changer le sens suivant l’interprétation. Mais ils acceptent d’un commun accord les règles grammaticales en vigueur. La plus grande contribution du R’ Donache en chant et poésie est l’introduction de formes spécifiques empruntées à la poésie arabe. Il est critiqué pour cela, néanmoins sa méthode est adoptée par toutes les générations suivantes de poètes, le mettant au firmament de la poésie séfarade. Il est reconnu comme le père de la rime hispano-hébraïque. Certaines de ses compositions sont devenues de populaires hymnes liturgiques, comme celui du Chabbat Dror Yikra et Dvai Haseir, préface du Birkat Ha-Mazone des festivités de mariages.

950/?, R.Yéhouda ibn Hayoug

né à Fès, Maroc, env. 950

Elève de R’ Ménahem ben Saruk, après avoir défendu avec succès une maîtrise en théories grammaticales, il devient l’autorité incontestée dans cette matière, et il applique, au fil des ans, sa propre théorie grammaticale. Il correspond, à ce sujet, avec les sages et les écoles de Terre Sainte, particulièrement ceux de Tibériade. Bien que les premières écoles reconnaissent les racines de deux lettres, et même d’une lettre, Ibn Hayoug prouve que tous les mots dérivent de racines de trois lettres. Pour cette découverte, il est acclamé par tous, et R’ Chélomo ibn Parchon, auteur de Makhebet Ha-Âroukh, écrit sur lui que le Tout Puissant a révélé à R’ Yéhouda ce qui était caché même à R’ Saadia Gaon. Après avoir lu son livre, les écoles de Babylone proclament Nous n’avons encore rien vu d’aussi bon en provenance de l’ouest. C’est ce qu’il y a de mieux dans le monde entier! Ibn Hayoug a rédigé quatre ouvrages : Séfer Ha-Noah, également appelé Sefer Osios HaNoah VeHameshech sur les verbes faibles (qui perdent des lettres dans les conjugaisons) et leurs racines; Sefer Poalè Ha-Keifel sur les verbes qui doublent les racines des lettres; Sefer Ha-Nikoud, sur les voyelles; et Sefer Ha-Rikchah. En dépit de certaines critiques, tous les grammairiens hébraïques suivants ont basé leur travail sur celui de Ibn Hayoug.

993/1055, Rav Chmouel Hannaguide

Né à Cordoue en 993, mort à Grenade en 1055

Il est un descendant des communautés d’Éréts Yisrael exilées en Espagne lors de la destruction du Temple. dans ce qui devint la grande communauté de Cordoue. brillante par ses maîtres et par ses grammairiens.

Fils de Yossèf, talmudiste et homme d’état, il reçoit une éducation, depuis sa tendre jeunesse, en études séculaires et religieuses. Son Maître en Talmud est le R’ Hanokh bèn Mochè, l’un des quatre Sages envoyés par les Écoles de Babylonie, et son professeur en grammaire hébraïque est R’ Yéhouda ibn Hayoug. Dirigé par des mentors arabes, il étudie les sciences, les mathématiques, la calligraphie, la poésie arabe et des langues. En 1012, lors de la guerre civile, le chef berbère Suleiman est victorieux; R’ Chémouèl et de nombreux autres Juifs doivent émigrer car ils ont pris le parti du rival de Suleiman, Mohammed ibn Chashim. Il trouve refuge à Malaga sous la baguette paisible du royaume berbère de Grenade. Il est nommé secrétaire particulier de al-Arif, vizir du roi Chabus de Grenade. Al-Arif est tellement impressionné par son style et ses connaissances, qu’il lui demande de le guider dans toutes les affaires d’état. Après la mort de al-Arif, le roi nomme R’ Chémouèl comme successeur du vizir. À cause de ce poste, il est appelé Ha-Naggid (le Prince) par les Juifs de Grenade, et Ibn Nagdela par les Arabes. Il est très jalousé, mais reçoit le support total du roi. À la mort de ce dernier, en 1037, son fils Badis non seulement le reconduit dans ses fonctions, mais lui donne d’autres responsabilités. R’ Chémouèl devient, virtuellement, le dirigeant de Grenade. En plus d’administrer les affaires domestiques du royaume, il est nommé commandant en chef des armées. Il érige à Grenade une magnifique synagogue qui inclut une académie talmudique. Il laisse de très nombreux écrits talmudiques ainsi que des poèmes sur les Psaumes, les Proverbes, et l’Ecclésiaste. Son fils, R’ Yehosef, lui succéde et reçoit également le titre de Ha-Naggid.

Il est l’auteur de nombreux pioutim ou poèmes religieux. d’études linguistiques sur la Torah et de l’Introduction au Talmud (Mavo Hattalmoud). imprimée après le Traité Berakhote dans le Talmud.

R. Amnon de Mayence

Rabbin du Moyen-âge, chef spirituel de la Communauté de Mayence, célèbre par l’aventure tragique dont il est le héros. Ayant refusé de se convertir au christianisme, il est soumis à d’horribles tortures. Peu de temps après avoir subi ces tourments, il demande qu’on le transporte à la Synagogue de la ville; c’est le jour de Roche ha-Chana. Il improvise alors en présence de la communauté l’élégie qui fut traduite, et, ayant fini de réciter ce texte, il rend l’âme à son Créateur. L’élégie a été, par la suite, incluse dans la prière du jour de Roche ha-Chana. On la trouvera dans tous les rituels des fêtes.

?/1050, R.Nessim ben Yaacov, auteur de « Hamafteah »

talmudiste et professeur, disciple de son père R’ Yaâqov bèn Nessim, et de R’ Chushiel, il maintient une correspondance suivie avec R’ Haï Gaon dont il sollicite l’opinion sur tous les points halakhiques et Talmudiques. Il correspond également avec R’ Chemouel HaNaggid qui devient un solide défenseur des théories de R’ Nessim, et leurs liens se renforcent lorsque le fils de R’ Chemouel, R’ Yossèf, épouse la fille de R’ Nessim. Lorsque R’ Nessim se rend en Espagne pour les festivités du mariage, il y demeure assez longtemps, donnant des conférences sur le Talmud et gagnant de nombreux adeptes. Son oeuvre : HaMafteach, références talmudiques; des notes sur la Halakha, Aggada, et des responsa intitulées Megilat Sesarim. À la suite du décès de son petit-fils, pour consoler sa fille et son gendre, il rédige et leur envoie Chibour Yafeh MehaYeshuah (également intitulé Sefer Ha-Maâssiyot) qui comporte des anecdotes du Talmud et du Midrache sur la Divine Providence et la récompense réservée aux Justes. Son fils unique décède à un jeune âge, et les filles de R’ Nessim lui survivent.

Décédé à Kairouan (Tunisie) en 1050

R. Moché Hadarchane

né à Narbonne au 11ème siècle, fils de Yaâqov, talmudiste et enseignant, il est l’un des plus anciens érudits de Provence dont les travaux font autorité. Auteur d’une anthologie de midrachim comparable au Yalqout Chimôni où transparait ses propres interprétations enrichies de la guématria, Rachi dans son commentaire de la Tora se réfère à ses travaux. Rabbènou Tam le cite comme un autorité halakhique importante