MIKETS : Parachat et Haftara

 Parachath Miqets : Dina, sœur et belle-mère de Joseph

« Pharaon appela Joseph Tsafenath-Pa’néa‘h, il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti Fèra’, prêtre d’On » ( Berèchith 41, 45).

Asnath était, comme le rapporte le rabbin Elie Munk ( La voix de la Thora , vol. I p. 424 ) citant le Targoum Yonathan , la fille que Dina, fille de Jacob, avait eue de Sichem qui l’avait violentée. Plusieurs sources midrachiques (et notamment Pirkei de-Rabbi Eliézer , c. 38) donnent le récit suivant, avec quelques variantes : Lorsque la fille de Dina revint à la maison paternelle, les fils de Jacob ne purent supporter parmi eux la présence de cette fille du péché et leur attitude devint menaçante. Jacob lui fit alors une amulette portant l’inscription : Asnath, fille de Dîna, fille de Jacob. ( Asnath , dérivé de anas , fille de la violence). Il attacha l’amulette à un collier qu’elle porta désormais à son cou et il la renvoya de sa maison. Elle partit et elle arriva en Egypte, où elle fut recueillie, en raison de sa grande beauté, dans la maison de Putiphar. Elle y fut élevée et finalement adoptée, car Putiphar était sans enfant, et on l’appela : fille de Putiphar. Joseph l’y rencontra plus tard, sans soupçonner son origine.

Le calendrier des pompiers !


A TEMPORALITÉ juive scandée autour des « rendez- vous » que nous lui connaissons n’a rien d’une Histoire comme nous l’entendons communément aujourd’hui. Même si chaque date du calendrier hébraïque est là pour nous rappeler des évènements historiques qui se sont effectivement passés, le temps juif est avant tout un appel à la mobilisation de notre conscience et de notre responsabilité face à la temporalité certes, mais entendue cette fois-ci comme dévoilement – ou parfois au contraire comme voilement – de la Présence divine dans le monde.

« J’ai répondu à cet enfant »


Voilà plus de cinquante ans, le rav Guershon Libman zatsal dispensait ce discours au sein de sa Yéchiva « Or
Yossef », à Fublaines à l’approche de ‘Hanouka. Que ces quelques lignes soient un hommage pour ce grand maître !

A la fin des nombreuses épreuves
qu’endurèrent les fils
de Yaacov, Yéhouda se
présente finalement devant Yossef,
le gouverneur d’Égypte, pour
lui tenir des propos d’une grande
audace : « Tu es semblable à Pharaon », lui déclare-t-il notamment
en sous-entendant : « Ton
sort sera finalement le même que
Pharaon… » (d’après Rachi au
nom du Midrash).

Par ailleurs, il se déclare prêt à
se livrer corps et âme, proposant
à Yossef qu’il l’assujettisse lui-même
au service de Pharaon en
tant qu’esclave à la place de son
jeune frère Binyamin : « De tous
les points de vue, je suis meilleur
esclave que lui, poursuit Rachi.
Et si tu te demandes pour quel
motif suis-je ainsi prêt à m’impliquer davantage que mes autres
frères…? C’est que je suis lié à cet
enfant par un lien puissant, car
pour lui, je peux risquer ma part
des deux mondes ».

Interroger les songes


Quand bien même accorderions-nous une valeur significative aux rêves,
ceux-ci demeurent néanmoins à nos yeux des récits insolites, souvent
remarquables et parfois effrayants. Pourtant, quelques brefs regards dans
les écrits traditionnels de la Halakha nous montrent l’importance que les
décisionnaires pouvaient parfois leur attribuer.

LE THÈME de « Chéélat ‘Halom »
est abordé avec le
plus grand sérieux par les
auteurs traditionnels. Cette « interrogation
par le rêve » consiste
en effet à jeûner, à s’épancher en
prières et à se repentir plusieurs
jours consécutifs, puis à formuler
une question dont la réponse est
transmise depuis le Ciel à travers
un rêve. Or d’innombrables sources
portent le témoignage de telles
manifestations parfaitement
authentiques qui furent prises
en compte pour des implications
rigoureusement concrètes et halakhiques.