
« Dans une Michna du Traité talmudique Taanit (page 26/b), on peut lire
que « dès qu’entre le mois de Av, on diminue les manifestations de joie ».
Or, reprenant cet enseignement à la page 29/a, la Guémara ajoute que
rav Yéhouda, fils de rav Chmouel bar Chilat, a affirmé au nom de Rav :
« De même que lorsque entre le mois de Av, on diminue les manifestations
de joie, ainsi quand le mois de Adar fait son apparition, on augmente les
manifestations de joie ». C’est cette relation de réciprocité pour le moins
étonnante établie entre ces deux mois – ceux de Av et de Adar – que nous
voudrions interroger ici en cette veille du jeûne du 9 Av…
En effet, bien que soient consignées
dans le Choul’han
Aroukh (Ora’h ‘Haïm, 551,
1-2-3) les différentes prescriptions
nous obligeant à diminuer les manifestations
de joie à partir du premier
jour du mois de Av, la question
reste posée de savoir comment
il nous est donné d’accomplir cette
autre prescription d’augmenter les
manifestations de joie à l’entrée du
mois de Adar.