Les attentats des Tours Jumelles ont posé un grave problème à la communauté juive de New York. En effet, il y avait parmi les nombreuses victimes les corps de huit Juifs qui n’avaient pas été identifiés avec certitude.

Cela signifiait que leurs épouses risquaient d’être Agounot, c’est-à-dire qu’elles ne pouvaient pas se remarier.

La question était grave et les rabbanim habitués à répondre généralement à de nombreuses cheelot ont préféré cette fois se tourner vers des spécialistes dotés d’une certaine expérience dans ce domaine : ils se sont donc adressés notamment au Rav Ovadia Yossef, qui avait su résoudre en Israël le problème de toutes les Agounot après la Guerre de Kippour.  

Lorsqu’il a été contacté après la tragédie de Twin Towers, le Rav Yossef s’est inspiré du même principe de la Halakha, « Safek Sfika » qu’il avait utilisé après la guerre de Kippour, en établissant que les époux avaient disparu de toute évidence dans cette catastrophe. Le Rav s’est également appuyé sur les moyens technologiques modernes pour expliquer que le mari, s’il avait été vivant, aurait pris contact avec sa famille.

Le Rav Zalman Nehemia Goldberg, qui avait été consulté également, a pris lui aussi pour argument les progrès de la technologie moderne lorsqu’il a donné sa réponse en affirmant que l’ADN prélevée sur les victimes était une preuve suffisante qui permettait de libérer les Agounot.