Hassan Diab, l’un des principaux suspects de l’attaque meurtrière contre la synagogue de la rue Copernic, a été libéré et assigné à résidence avec un bracelet électronique.
Cette mesure a été prise suite à un nouveau témoignage. Le parquet de Paris a fait appel et une nouvelle audience devrait avoir lieu le 24 mai prochain.
Le président du CRIF Roger Cukierman a vivement protesté dans un communiqué contre cette décision de la justice française, la qualifiant de ‘scandaleuse et irresponsable’.
Il a ajouté : "L'arrestation d'Hassan Diab et son extradition en France en 2014 était un symbole de la détermination de la justice à lutter contre le terrorisme. Cette mise en liberté est scandaleuse et irresponsable. Elle est une insulte aux victimes et à leurs familles. Elle sera interprétée comme un laxisme à l'égard du terrorisme qui a si durement frappé la France".
Hassan Diab, canadien d’origine libanaise, avait été arrêté à son domicile dans la banlieue d’Ottawa en novembre 2008 à la demande de la France qui avait affirmé qu’il était membre du FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine). Il avait ensuite été extradé du Canada vers la France en novembre 2014.
L’attentat a été perpétré le 3 octobre 1980, jour de Simhat Tora. Un terroriste avait placé une bombe dans la sacoche d’une moto garée devant la synagogue de l’Union libérale israélite de France, située rue Copernic, dans le seizième arrondissement de Paris.
L’engin avait explosé, causant la mort de quatre personnes : Jean Michel Barbé, Philippe Bouissou, Hilario Lopez Fernandez et l’Israélienne Aliza Shagrir.