L’attaque contre un enseignant juif de Marseille a suscité un débat sur la nécessité de porter la kippa.

Par miracle, et grâce à sa réaction rapide, le jeune enseignant a échappé à la mort que lui réservait son agresseur musulman muni d’une machette, prêt à l’égorger. Il a également été protégé par un livre de Tora qu’il portait sur lui et qui a été endommagé au moment de l’attaque.

Lors de la confrontation, très pénible et bouleversante pour la victime, l’assaillant n’a exprimé aucun remords. L’avocat de l’enseignant  a rappelé qu’il avait un ‘regard déterminé’.

Suite à cette attaque, le président du Consistoire de Marseille Zvi Ammar a conseillé aux Juifs, par précaution et de façon provisoire, de ne plus porter la kippa. "Notre devoir de préserver la sécurité de notre communauté, a-t-il déclaré aux médias, c’est peut-être aujourd’hui, dans une situation exceptionnelle, de prendre des décisions ‘exceptionnelles".

Interviewé sur Europe 1, il a souligné: " Je le fais avec beaucoup de tristesse, j’ai mal au ventre quand je lance cet appel. Malheureusement, on peut facilement être identifié et donc agressé, et je ne veux pas qu’il arrive un malheur à aucun de nous. Je ne m’attendais pas du tout à en arriver là".

Les responsables politiques ont réagi en disant qu’il n’était "pas question de céder à la peur " et que "les Juifs de France ne devaient pas se cacher". La ministre de la Justice Christiane Taubira l’a bien exprimé en déclarant : "Nous devons garantir au quotidien, partout sur le territoire, la liberté de chaque citoyen, y compris de vivre sa croyance. C’est cela une république laïque".

Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) considère pour sa part "qu’il ne faut pas montrer à l’ennemi des signes de faiblesse".

Le président du Crif Roger Cukierman et le grand rabbin de France Haïm Korsia n’approuvent pas non plus les conseils donnés par le président du Consistoire de Marseille. Evoquant une ‘attitude défaitiste’, ils ont affirmé qu’ils ‘continueraient à porter la kippa’.