Deux terroristes cagoulés et lourdement armés ont fait irruption dans les locaux du journal satirique de gauche Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement de Paris, munis d’un fusil Kalachnikov et d’un lance-roquette, et ont perpétré un véritable massacre.

D’après un premier bilan établi sur place, 12 personnes auraient trouvé la mort dans cet attentat au cours duquel les assaillants auraient crié : "Mahomet est vengé". Parmi les victimes, quatre dessinateurs connus du public français : Wolinski, âgé de 80 ans, Cabu, Charb et Tignous.
 
Le président François Hollande a réagi en affirmant qu’il s’agissait d’un attentat terroriste, ajoutant que c’était « un acte d’une exceptionnelle barbarie ». Des condamnations ont déjà été exprimées depuis Washington, Berlin et Londres.
 
Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a relevé le niveau du plan « Vigipirate et a décidé de renforcer la sécurité autour des organes de presse, des grands magasins, des lieux de culte ainsi que dans les transports.
 
Pour le moment, les assassins courent toujours. Après leur forfait, ils ont pris la fuite à bord d'une petite voiture noire. Arrivés dans une rue du 19e arrondissement, ils ont changé de véhicule. La police, qui est sur leurs traces, n'a pas encore réussi à les interpeller. 

Ce n’est pas la première fois que Charlie Hebdo fait l’objet d’une attaque. En 2010, un incendie criminel avait été provoqué dans ses locaux en guise de "représailles" après la publication par le journal d’une caricature du ‘prophète Mahomet’. Par la suite, il a été visé par de nombreuses menaces et plusieurs attentats auraient été déjoués.