Il a été pendant longtemps l’un des porte-parole du régime syrien, de par ses fonctions d’ambassadeur en Irak, et il a également occupé un poste important au sein du parti Baas. Mais il a apparemment fini par comprendre que le président Assad avait dépassé toutes les limites permises et il a quitté son poste mercredi dernier 11 juillet.
Nawaf Fares, considéré comme l’homme politique le plus en vue à avoir abandonné la Syrie, a fait des déclarations inquiétantes à la BBC, indiquant notamment que Bachar el Assad n’hésiterait pas à utiliser des armes chimiques contre ses opposants civils, dans son propre pays. Il a précisé qu’Assad était aujourd’hui un « loup solitaire ». Fares a ajouté que selon certaines informations non officielles, Assad aurait déjà fait usage de ces armes
Allant encore plus loin dans ses révélations, Fares a même déclaré que « les attentats terroristes perpétrés dans le pays avaient été orchestrés par le gouvernement de Damas, en collaboration avec Al Qaïda, qui cherche un allié ». Ces affirmations ne font que renforcer les inquiétudes de l’Occident, qui craint que des armes non conventionnelles ne tombent entre les mains d’adversaires redoutables en cas de chute du régime d’Assad.
Mais comment faire pour qu’Assad abandonne le pouvoir ? Selon Fares, ce n’est que par la force qu’il sera possible de l’évincer, les missions diplomatiques ayant échoué les unes après les autres. Evoquant notamment les efforts déployés par Kofi Annan, chargé par l’Onu de résoudre la crise syrienne, Fares a estimé qu’ils n’avaient aucune chance d’aboutir.
Pendant ce temps, des centaines de civils sont tués par les forces de sécurité syriennes. Depuis le début des violences, il y a 16 mois, 17 000 personnes auraient perdu la vie.