Les dirigeants de la communauté juive d’Argentine ont demandé à leur gouvernement que l’enquête sur l’attentat terroriste contre l’AMIA (Asociación Mutual Israelita Argentina) devienne une ‘priorité nationale’.
 

Ils ont fait cette demande lors de l’hommage rendu ce lundi aux 85 victimes de l’attentat à la bombe commis en 1994 à Buenos Aires contre un bâtiment abritant notamment un centre juif.    
 
Lors de la cérémonie sur le site, ils ont également remercié les autorités pour avoir annulé un accord préalablement conclu avec l’Iran dans le cadre duquel il était question que les deux pays mènent ensemble leurs investigations. 
 
Le nouveau président argentin Mauricio Macri, qui a annulé le protocole d’accord avec l’Iran en décembre dernier au cours de la première semaine de son mandat, était d’ailleurs présent à la commémoration.
 
18 mois après le décès mystérieux du procureur Alberto Nisman, chargé de l’enquête pendant dix ans, les circonstances de sa mort n’ont toujours pas été élucidées. Il s’apprêtait à mettre en cause plusieurs personnalités haut placées, dont la présidente de l’époque Cristina Kirchner, les accusant d’avoir couvert des suspects iraniens impliqués très sérieusement dans cette affaire.
 
Les autorités doivent encore déterminer s’il s’est suicidé ou s’il a été assassiné. Pour Sofia Guterman, dont la fille Andréa, 28 ans, a été tuée dans l’explosion meurtrière, Nisman a été victime d’un meurtre.