Des centaines de Juifs de Buenos Aires ont participé à une marche de protestation pour dénoncer l’attitude de leur gouvernement, prêt à coopérer avec l’Iran dans l’enquête sur l’attaque terroriste contre le centre communautaire juif de la ville qui a fait, en 1994, 85 morts et 330 blessés.

Cette nouvelle politique s’explique par le fait que l’Argentine a engagé depuis un certain temps un net rapprochement avec Damas et Téhéran. Elle ne semble donc plus aussi déterminée à incriminer l’Iran, dont la responsabilité avait pourtant été clairement établie au départ.
 
Ces nouvelles relations entre l’Argentine et l’Iran ont déjà suscité également la réaction indignée d’Israël qui n’apprécie pas le revirement de l’Argentine dans cette affaire.

Une réaction tout à fait compréhensible lorsque l’on sait par exemple que l’un des principaux suspects, le ministre iranien de la Défense Ahmad Wahidi, ne risque pas d’être inquiété malgré son rôle majeur dans la préparation de l’attentat. Il jouit en effet de la protection des instances de son pays qui, comme l’a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, n’envisagent pas de le soumettre à un interrogatoire.
 
Le directeur du Centre Simon Wiesenthal en Amérique Latine, Sergio Widder, a qualifié de ridicule et honteux l’accord conclu entre l’Argentine et l’Iran. Il a estimé qu’il devait être annulé immédiatement.